Le maire de Metz François Grosdidier (LR) a été renvoyé hier devant le tribunal correctionnel d’Épinal où il devra répondre de «prise illégale d’intérêts» et «détournement de fonds publics» par la chambre de l’instruction de Nancy, a annoncé son avocat.
«Nous contestons formellement ces incriminations et nous nous interrogeons sur l’opportunité d’un pourvoi en cassation», a ajouté Me Alain Behr. «Sur le fond, je suis serein», a réagi François Grosdidier, qui évoque une «vengeance» et un «règlement de comptes politique». «Le problème est qu’il a donné des sous à une association qu’il dirigeait, c’est une situation inacceptable», a estimé pour sa part Elise Van Beneden, présidente de l’association anticorruption Anticor, partie civile.
L’affaire avait débuté en février 2013 par une plainte avec constitution de partie civile de Philippe Mousnier, ancien adversaire politique de l’édile. Selon ce dernier, François Grosdidier, alors député, aurait utilisé à deux reprises en 2009 et en 2011 des fonds de sa réserve parlementaire pour subventionner l’association Valeur Écologie, dont il était le président. Un juge d’instruction avait rendu une ordonnance de non-lieu en 2016, confirmée en appel, en juin 2017, par la chambre de l’instruction de Metz. Mais Anticor avait ensuite introduit un recours en cassation.
LQ