À défaut de pouvoir organiser le Blues Express ou le Steampunk, le parc industriel, naturel et ferroviaire s’est focalisé avec succès sur des plus petits évènements. Le bilan intermédiaire est positif.
Le 13 juillet 2019, des milliers d’amoureux de musique étaient réunis au Fond-de-Gras pour profiter de la 16e édition du Blues Express. Au fil des ans, une partie de ce festival organisé par la Ville de Differdange s’est implantée au Minett Park avec son décor hors du commun : concerts organisés à côté de locomotives à vapeur, ambiance de folie dans le hangar servant d’atelier, illuminations d’un lieu à la fois intime et historique. Deux mois plus tard, ce sont les adeptes du Steampunk qui s’étaient donné rendez-vous au Fond-de-Gras pour leur convention annuelle. Le 29 septembre 2019, des milliers de visiteurs s’étaient déplacés au parc industriel, naturel et ferroviaire pour se plonger dans l’époque victorienne de 1900.
La pandémie de coronavirus a empêché à l’été 2020 une nouvelle édition de ces deux évènements phares. Cette année, le calme plat va encore régner fin septembre au Fond-de-Gras comme cela a déjà été le cas en juillet pour le Blues Express. «Le festival a bien eu lieu, mais était limité cette année au centre-ville de Differdange», fait remarquer Robyn Wehles, la coordinatrice culture et médias du Minett Park. Et malgré les assouplissements des restrictions sanitaires et de l’introduction du Covid Check, le Steampunk 2021 ne pourra également pas avoir lieu. «Les incertitudes restent trop importantes. Limiter l’accès au site du parc à une seule entrée aurait aussi été compliqué. On a donc assez tôt été contraint de renoncer à cette organisation», explique notre interlocutrice.
Une offre adaptée qui fait recette
Le Minett Park ne résume cependant pas à ces deux grandes organisations, loin s’en faut. Ni la pandémie ni le temps maussade de cet été 2021 ont eu raison de l’enthousiasme des équipes qui gèrent l’ancien site minier, situé en pleine forêt. Premier point de satisfaction : «Contrairement à l’année dernière, nous avons pu démarrer notre saison comme planifiée le 1er mai. En 2020, le confinement nous avait encore forcé à retarder le début des activités.»
Les grands classiques du Minett Park restent également accessibles au grand public, avec deux bémols toutefois. Les visites de la mine à bord de la «Minièresbunn» ne sont pas possibles. Le Train 1900 circulant entre Pétange et le Fond-de-Gras a vu sa cadence diminuer, mais il reste de sortie les dimanches (voir horaires et tarifs sur le site internet du parc). Les bâtiments historiques restent eux pleinement accessibles, avec notamment la possibilité de visiter des expositions artistiques et historiques. Il vous reste une semaine pour découvrir les œuvres de Manette Fusenig, artiste-plasticienne, qui expose ses pliages de mappemondes dans le hall Paul-Wurth. Dès le 1er septembre, une exposition sur l’histoire de la société sidérurgique John Cockerill va prendre le relais jusqu’au 15 octobre.
En parallèle, le Minett Park a misé cette année sur une série de plus petits évènements, comme le Pique-nique conté qui sera organisé ce dimanche. «Cette offre adaptée a fait recette. Nous avons su profiter de l’effet de la promotion pour inciter les gens à passer leurs vacances au Luxembourg au lieu de partir à l’étranger. Le bilan intermédiaire que nous pouvons tirer jusqu’à présent est positif», indique Robyn Wehles. La responsable se réjouit aussi d’avoir pu accueillir avant les vacances d’été un grand nombre de classes scolaires : «Le fait que nous proposons des activités en plein air semble avoir encouragé les enseignants à venir nous rendre visite. On a connu un véritable boom.»
Des bénévoles très fidèles
Après avoir déjà pu célébrer le centenaire de l’épicerie historique Victor Binck, le Minett Park s’apprête aussi à fêter en plus grande pompe le centenaire de la Cockerill 503. Cette locomotive particulière sera mise à l’honneur à l’occasion de la traditionnelle journée Portes ouvertes du parc, fixée au 5 septembre.
Le maintien d’un calendrier d’activités a aussi permis de continuer à fidéliser les nombreux bénévoles qui se chargent de l’entretien des locomotives et autres machines historiques du Fond-de-Gras. «Les équipes sont restées en place. Tout au plus, ce sont les plus anciens qui ont un peu levé le pied. Il faut savoir que nos bénévoles sont âgés de 16 à 80 ans», termine Robyn Wehles.
David Marques