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C1 Dames : le RFCU veut se payer le (vrai) Benfica


Les filles d’Alexandre Luthardt, parties pour un deuxième exploit ? (photo RFCU)

Alors que les hommes affrontent Hamm ce samedi en DN, les filles du RFCU jouent une qualif’ en C1 contre le club lisboète. Avec ambition !

Samedi, c’est spécial Benfica au stade Achille-Hammerel. Si les joueurs de Jeff Saibene accueillent le RM Hamm en fin d’après-midi (18h30), les hommes du club se feront voler la vedette par les dames. Les sympathisants sont en effet invités à venir au stade très en avance (15h30 pour un coup d’envoi à 17h) pour assister à la diffusion en streaming et depuis Sarajevo, de la finale de groupe des éliminatoires de la Ligue des champions entre le Racing et le grand Benfica.

«Ça reste impressionnant, concède Alexia Richards, l’une des cadres de l’équipe. C’est un grand nom, avec des titres, une certaine influence. Cela met un peu plus de pression même s’il est possible qu’elles nous prennent un peu de haut. On entend assez souvent que le Grand-Duché est un petit pays quand on se déplace…» Après leur exploit contre les Bosniennes de Sarajevo en demi-finale (0-1), les filles d’Alexandre Luthardt ont déjà la certitude d’avoir rempli le contrat et se découvrent un appétit qu’elles ne soupçonnaient peut-être pas immédiatement, au moment de monter dans l’avion pour cette phase à quatre. «On a rempli notre partie du contrat : écrire une petite partie de l’histoire. Mais on ne peut pas s’arrêter là», enchaîne Alexia Richards.

Pour ne pas s’arrêter là, il va falloir engager un bras de fer contre les Benfiquistes. Ces dernières aiment avoir le ballon, comme le RFCU. Il faudra donc les en priver. C’est le plan A en tout cas. Ne pas jouer contre nature, aller au clash, «ne pas s’adapter et décider de subir», synthétise Richards. Et si cela arrive quand même ? «Alors il faudra tenir au mental, s’adapter et se reposer sur l’esprit d’équipe.»

Derrière, la formule de la C1 est brinquebalante mais enthousiasmante : un match aller-retour contre l’un des autres vainqueurs de groupe avec, pour le gagnant, une place dans les vraies poules, celles qui voient arriver les très grandes équipes (Bayern Munich, Chelsea, Barcelone, Paris SG…). C’est là que les dotations de l’UEFA s’envolent et deviennent une mine d’or pour les clubs minuscules du genre de celui dirigé par Karine Reuter. En attendant, on reste dans le symbolique : les subsides UEFA pour les dames représentent bien moins que celles des hommes. «On est à largement moins que 50%. C’est même plus proche de 10%», glisse-t-on dans l’encadrement du RFCU. Et dire qu’on parlera plus d’elles, ce week-end, que de l’équipe de Jeff Saibene…

Julien Mollereau