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Peter Ostrihon : « Je ne suis pas mon père » (Interview)


Coupe de Luxembourg (1/4 Finale) – Fils de Jan, ex-gardien de but des Red Boys et de Käerjeng, Peter Ostrihon est devenu portier tardivement. Et cela après avoir été international en tant que pivot. À Mersch.

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Pour Peter Ostrihon, l’objectif, à Käerjeng, est d’encaisser moins de 40 buts. (Photo : Editpress)

> Même si ce n’est pas la première fois, est-ce particulier de revenir à Käerjeng ?

Peter Ostrihon : Oui, c’est étrange. Même si je suis d’abord passé par les Red Boys puis par Esch, je suis arrivé à Käerjeng en 2004. J’y suis resté jusqu’en 2011. Entre-temps, j’ai gagné la Coupe de Luxembourg (NDLR : 2008).

> Un succès acquis aux côtés de Jan, votre père. Un moment particulier ?

Oui, c’était génial ! Un peu comme un rêve : déjà jouer avec son père, ce n’est pas donné à tout le monde, mais gagner une Coupe, c’est fort !

> Peu de temps après, vous obteniez la double nationalité (NDLR : il est originaire de Slovaquie) et êtes appelé en sélection nationale…

Oui. Je me souviens que (Adrian) Stot était venu me voir lors d’un match à Berchem. On était à la buvette et il me dit « cela te plairait de jouer avec l’équipe nationale ? » Évidemment, j’ai dit oui !

> Cette nationalité luxembourgeoise, vous l’aviez demandée dans cette optique ?

Non. J’étais au Luxembourg depuis plus de vingt ans, et devenir luxembourgeois me paraissait normal.

> Vos prestations font même de vous le futur pivot de la sélection…

Oui, j’étais juste derrière Dan Ley et Tom Majerus. Il y avait aussi Eric Schroeder. Tout se passait bien…

> Il fut même question d’une éventuelle carrière professionnelle…

Oui et non… En fait, Andrzej (Gulbicki), que j’ai eu comme entraîneur à Käerjeng, m’avait proposé de le rejoindre à Sarrelouis (NDLR : 2e Bundesliga). J’y étais allé faire un essai durant deux jours mais je revenais tout juste de blessure. Du coup, je ne suivais pas le rythme, je n’étais pas du tout à l’aise. Finalement, ils ont pris un pivot plus solide.

> Justement, vous avez été régulièrement embêté par les blessures. Vous considériez-vous comme fragile ?

D’un côté oui… En tout, je me suis fait opérer à trois reprises. À l’épaule, la hanche et le nez. Je me suis également déchiré les ligaments des deux chevilles…

> Est-ce pour cette raison que vous avez décidé d’abandonner le poste de pivot, qui est très exposé, pour celui de gardien de but ?

Non. Je n’ai jamais eu peur d’aller au contact. S’il n’y a pas de coups, ce n’est pas du handball ! J’ai décidé de passer gardien quand j’étais à Mersch.

> Pourquoi aviez-vous quitté Käerjeng pour Mersch ?

J’en avais marre. Je me donnais à 120 % et on ne gagnait rien. Je suis donc allé à Mersch. Et un jour, après être allé dans les buts sur une séance de penalties, Heng Mauruschatt me dit « je te veux dans les buts » !

> Qu’en a pensé votre père qui fut l’un des meilleurs gardiens qu’ait connu le championnat luxembourgeois ?

Il n’était pas pour. Comme j’étais international, il trouvait que c’était une erreur. Cela ne l’empêche pas de me donner des conseils.

> Vous arrive-t-il de vous comparer à votre père ?

Je ne me compare jamais à mon père, j’ai trop de respect pour lui et je ne tiens pas à ce qu’on le fasse. Je ne suis vraiment pas sûr de pouvoir atteindre un jour son niveau…

> L’une des qualités d’un gardien, c’est la relance. C’est quelque chose que vous travaillez beaucoup ?

Je ne suis pas mauvais là-dedans, même si pour effectuer une relance, il faut déjà stopper l’attaque adverse…

> Cela ne doit pas être facile d’être gardien à Mersch qui tourne à une moyenne de 36,1 buts encaissés par match…

C’est vrai. D’ailleurs, l’objectif à Käerjeng, c’est d’encaisser moins de 40 buts.

Entretien avec notre journaliste Charles Michel

 

Vendredi
Schifflange – Dudelange……… 21-43

Samedi
20h15 : Red Boys – Berchem
20h30 : Esch – Pétange
20h30 : Käerjeng – Mersch