La Stëmm vun der Strooss répond présente depuis de nombreuses années. Elle a fait face au plus fort de la crise sanitaire et est aux côtés des démunis aujourd’hui. Elle le sera encore demain. Ce n’est pas la seule association du pays aux côtés des défavorisés. On peut citer la Croix-Rouge luxembourgeoise, Inter-Actions, Caritas et bien d’autres encore. L’État n’est pas en reste.
Chaque année, le ministère de la Famille et de l’Intégration organise avec les trois associations citées précédemment la Wanteraktioun. Habituellement, cette Action Hiver dure du 1er décembre au 31 mars. Mais ces dernières années, elle a joué les prolongations jusqu’à la fin juin à cause de la crise sanitaire due au Covid-19 – l’hiver passé, elle a même débuté le 16 novembre 2020.
Si, pour le moment, le bilan de cette Wanteraktioun 2020/2021 n’a pas encore été rendu public par le ministère de la Famille et de l’Intégration – un peu plus d’une centaine de personnes, dont une partie a un emploi, auraient dormi en moyenne au foyer de nuit chaque soir –, cette Action Hiver répond à un besoin pendant l’hiver et en temps de crise sanitaire. Question : est-ce que ce besoin disparaît durant l’été ? Non.
Ouverte aux signatures depuis début juillet et encore pendant quelques jours, la pétition n° 1918 demande d’ailleurs d’«ouvrir le refuge pour sans-abri de la rue de Neudorf toute l’année». Une idée qui a du sens, non ? Surtout quand le risque de pauvreté ne cesse d’augmenter dans le pays et que certains n’ont pas les moyens de se loger alors qu’ils travaillent.
Une autre idée est sur la table depuis plusieurs années : à savoir que les soins de santé soient vraiment accessibles à tous. Cette couverture sanitaire universelle a été appelée de leurs vœux au début de l’été par treize organismes et associations de la société civile dans une lettre ouverte adressée à plusieurs membres du gouvernement et à l’ensemble des parlementaires. Le sujet n’est pas neuf. Il est inscrit au programme de coalition. Et pourtant, rien ne bouge. Il serait temps que ce sujet avance. Et de ne pas oublier les plus démunis.
Guillaume Chassaing