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JO de Tokyo : le bilan luxembourgeois


A propos du choix de Bob Bertemes, pour porter les couleurs luxembourgeoises lors du final : "Il n’y a pas eu de discussion. On avait dit depuis longtemps que Bob porterait le drapeau à la cérémonie de clôture". (photo ATP)

Le chef de mission Heinz Thews a fait le bilan de cette quinzaine olympique. Avec du très bon, du moins bon et des réflexions pour l’avenir.

Initialement, Heinz Thews avait convié la presse pour une visioconférence vendredi à midi, heure luxembourgeoise. Mais les résultats incroyables de Charel Grethen, qualifié pour la finale, ont bouleversé les plans : «On a dû s’adapter, mais c’est avec grand plaisir», explique le directeur technique du COSL, dont la convocation a finalement été déplacée à dimanche matin.

L’occasion pour lui de revenir sur ces Jeux pas comme les autres. Une organisation compliquée à mettre en place : «Je tiens à remercier l’excellent travail effectué en collaboration avec l’ambassade depuis cinq ans pour que tout se passe bien. Elle nous a à chaque fois tenu au courant des toutes dernières informations, ce qui nous a permis de parfaitement réagir à la situation.» Et de saluer le boulot des équipes sur place ainsi qu’au Luxembourg : «Le staff a été limité à Tokyo, mais cela nous a permis de pouvoir travailler quasiment 24 h sur 24 et ça a bien marché.»

Le technicien allemand se félicite également de la présence, malgré la situation sanitaire, du président du COSL, qui est venu soutenir les athlètes.

Sur le plan sanitaire, le chef de mission a tenu à mettre les choses au point : «Tout le monde se demandait si ces Jeux allaient être un superpropagateur de l’épidémie. J’ai les derniers chiffres et ils sont très clairs : au niveau des athlètes et officiels, il y a eu 278 000 tests effectués, dont 33 sont revenus positifs. Au niveau des autres participants aux Jeux, il y a eu 347 000 tests, dont 105 sont revenus positifs. On l’aura compris, le village olympique était l’endroit le plus sûr de Tokyo. Je crois que tous ceux qui ont travaillé à la conduite de ces Jeux peuvent être fiers de ce qu’ils ont accompli.»

Au moment d’évoquer les résultats, Heinz Thews tient d’abord à expliquer une chose : «On a douze athlètes qui se sont qualifiés. Et il faut savoir que les parcours de qualification sont très différents les uns des autres. Certains devaient faire une performance pour valider leur billet, d’autres ont dû concourir pendant deux ans pour recueillir le plus de points pour aller aux JO. Ce n’est pas la même chose de se qualifier quand il y a 32 participants que quand il y en a 64, 128 ou davantage. Et puis, il faut non seulement tenir compte de la performance de l’athlète, mais également de la concurrence.»

Sur le plan sportif, la première semaine n’a pas été à la hauteur des espérances : «On n’a pas vu des athlètes au top de leur performance. C’est bien d’avoir du potentiel, mais le but est d’être au top de ce potentiel au moment de la compétition. C’est là que ça compte. On va d’ailleurs discuter de tout cela à la mi-septembre.» La deuxième semaine a été meilleure avec toutefois le bémol Bob Bertemes : «Il n’a pas atteint son objectif. Il avait clairement le potentiel pour aller en finale, puisque le dernier qualifié a réalisé 20,90 m, ce qui est largement à sa portée. Mais ensuite, on a vu en finale qu’il en fallait encore beaucoup plus pour espérer viser une médaille. Partout, on sent que ça travaille.»

Charel a réussi à être au maximum de son potentiel le jour J

Et puis, bien sûr, l’apothéose avec Charel Grethen : «Tout le monde a été surpris de sa performance incroyable. Il n’avait jamais participé à trois courses aussi dures et relevées en l’espace de cinq jours. Il a montré en demi-finale ce qu’il était capable de faire avec ce superbe record national. Et en finale, malgré la fatigue, il parvient encore à réaliser son troisième meilleur chrono en carrière. Il a réussi à être au maximum de son potentiel le jour J. C’est dans cette direction qu’on doit travailler pour aider au mieux nos athlètes, comme le dit notre slogan depuis la fin des JO de Rio : « Le meilleur entraînement possible chaque jour ».»

Heinz Thews a évoqué avec ses collègues la prolifération de records du monde : «Certains évoquent des tests antidopage qui n’ont pas marché. Mais à mes yeux, c’est clair que la pandémie y est pour beaucoup. Contrairement à d’habitude, les athlètes n’ont pas eu à parcourir le monde, ils ont pu se préparer tranquillement pendant de longs mois et ça fait la différence.»

Et de conclure, en évoquant le porte-drapeau : «Il n’y a pas eu de discussion. On avait dit depuis longtemps que Bob porterait le drapeau à la cérémonie de clôture. En raison de la situation sanitaire, il ne reste plus que trois personnes au Japon, Charel, Bob et moi. Les médecins sont partis après avoir effectué du très bon boulot et sans avoir de gros problèmes physiques à déplorer. Tout le monde repart en bonne santé, ce qui était le premier objectif. Pour la cérémonie, il fallait donner la liste définitive avant la demi-finale. C’était décidé comme cela, j’ai parlé aux deux athlètes et il n’y a aucun problème.»

Romain Haas

Un commentaire

  1. De Bilan….?… vill Geld ausgin a wei emmer null resultat…..fir e puer Leit hirt Hobby ze finanzeieren