(J-9 avant la reprise) S’il n’est pas satisfait de la préparation de ses hommes, Henri Bossi, qui a conservé ses cadres et recruté Ryad Habbas, se sait mieux armé que les dernières saisons. Au point de créer la surprise?
Êtes-vous satisfait pour l’instant de la préparation de votre équipe?
Henri Bossi : Non, parce qu’on commet trop de fautes dans le jeu défensif et devant, on a les occasions, mais on ne marque pas. Les entraînements, ça va, mais en match, il faut être plus efficace dans le dernier tiers du terrain et en défense. On doit être plus rigoureux au marquage, gagner plus de duels, parce qu’on prend beaucoup de buts sur des phases arrêtées ou après des remises en jeu.
Comment se passe jusqu’ici la succession de Geordan Dupire dans les buts?
On a accepté de prêter Valentin Roulez en Promotion d’honneur parce qu’il n’était pas titulaire indiscutable et voulait sortir du banc. Pour le moment, Michal Augustyn est un peu blessé à la jambe. Mais en principe, il sera présent dimanche à Mamer, pour notre dernier match de préparation. Mais il n’a fait qu’un match. Quant à Quentin Keldenich, on voit qu’il n’a pas beaucoup joué ces derniers temps (NDLR : il évoluait en France, où les championnats amateurs ont été interrompus en 2019/2020 et 2020/2021). Mais on a encore dix jours, et on y verra plus clair la semaine prochaine. Pour le moment, les deux se battent pour être titulaire.
Si on retrouve notre niveau des 13 ou 14 derniers matches de la saison, cela peut être très intéressant.
Parmi les équipes de la deuxième partie de tableau, vous étiez de loin celle qui présentait le meilleur bilan face aux cadors du championnat la saison dernière. Cela vous incite-t-il à être plus ambitieux cette saison?
Cette année, c’est la première fois depuis un moment qu’on ne perd pas un joueur qui était dans les cadres, et on a recruté quatre-cinq joueurs intéressants et quelques bons jeunes Luxembourgeois. Si on retrouve notre meilleur niveau des treize ou quatorze derniers matches de la saison où on n’a perdu que contre Hesperange, cela peut être très intéressant. Mais pour l’instant, en préparation, on n’a pas encore gagné un match contre les adversaires de BGL Ligue : on a perdu contre Rosport et Strassen. Si on continue de commettre autant de fautes individuelles et si on ne marque pas les buts, alors qu’on avait la cinquième ou sixième attaque la saison dernière (NDLR : la sixième avec 47 buts, à égalité avec le RFCU, 4e), ce sera compliqué.
L’arrivée de Ryad Habbas est-elle de nature à vous rassurer, par rapport à vos manques offensifs?
C’est ce qu’il nous manquait, un tueur. À Rosport, on a eu trois ou quatre occasions, mais il nous manquait franchement un très bon buteur. S’il est présent, avec lui on va marquer les buts. Il arrive le 1er août. L’an passé, Ayari était très souvent blessé et n’a presque jamais joué. On avait uniquement Sully, Tibor et Lusala, qui ont joué avec les jeunes. Habbas est complémentaire des trois autres, qui ont un peu les mêmes caractéristiques : il va vite, il est fort sur les phases arrêtées et reste devant le but.
Vous avez essentiellement évolué en 4-3-3 la saison dernière. Êtes-vous tenté, avec l’arrivée de Ryad Habbas et compte tenu des présences dans l’effectif de Lusala, Sully et Tibor, de revoir ce dispositif pour pourquoi pas évoluer à deux pointes?
Non, car on s’est renforcé aussi au milieu. L’année dernière, Nouidra a joué toute la saison en défense parce que les deux de derrière étaient blessés, mais ils sont revenus et on a pris Diallo de la Jeunesse. Nouidra réintègrera donc le milieu et avec lui, j’ai quand même six joueurs pour trois places. Donc, la concurrence marchera au milieu et devant. Il faut trouver le bon dix de base et travailler ensemble, mais le cadre est plus compétitif que les années précédentes.
Entretien avec Simon Butel