L’haltérophile ougandais Julius Ssekitoleko a disparu après avoir manqué de se présenter, peu après midi heure locale, à un test de dépistage du Covid-19, ont annoncé vendredi des autorités locales japonaises.
Ce sportif de 20 ans a disparu de l’hôtel d’Izumisano, près d’Osaka (ouest) où il logeait avec son groupe, ont annoncé dans un communiqué les autorités de cette municipalité qui accueille leur camp de base. Le jeune athlète avait été aperçu la dernière fois dans son hôtel par ses compatriotes peu après minuit dans la nuit de jeudi à vendredi, ont précisé les autorités locales, qui ont prévenu la police.
Julius Ssekitoleko était sur une liste d’attente pour les JO mais a récemment perdu tout espoir de participer pour des raisons de quotas olympiques. Il devait rentrer prochainement dans son pays.
Il faisait partie du premier groupe de neuf sportifs, entraîneurs et cadres ougandais arrivés au Japon mi-juin, et dont deux membres non sportifs avaient été testés positifs au coronavirus peu après. Tout le groupe avait dû effectuer une quarantaine dans la foulée. Salim Musoke Ssenkungu, président de la Fédération ougandaise d’haltérophilie, a déclaré que Ssekitoleko, 20 ans, s’était entraîné « très dur » pour sa première compétition olympique d’haltérophilie, mais qu’il avait été informé cette semaine qu’il ne serait pas autorisé à concourir.
« Il concourait dans la catégorie des 61 kilos, mais on lui a conseillé de passer à l’épreuve des 67 kilos pour des raisons administratives » non déterminées, a précisé Salim Musoke Ssenkungu.
« Mauvaise nouvelle »
« Si quelqu’un est au Japon et pense qu’il va participer à la compétition, mais reçoit une mauvaise nouvelle, il va évidemment être contrarié », a-t-il souligné. « Il se sentait confiant parce qu’il a remporté le bronze (aux Championnats d’Afrique d’haltérophilie) à Nairobi en mai ».
Bien qu’il ne soit entré en lice que récemment dans les compétitions seniors, Ssekitoleko a une expérience internationale significative, ayant participé à des épreuves en Côte d’Ivoire, au Kenya et en Égypte. Il a commencé à s’entraîner dans son gymnase local à Kampala, la capitale de l’Ouganda, alors qu’il n’avait que 15 ans. Montrant du potentiel, il a été accueilli au Kisugu Unified Gym, où il est connu sous le nom de « Sseki ».
« Il n’est pas issu d’une famille riche, il lui a donc fallu beaucoup de persévérance et d’énergie pour réussir », a expliqué Salim Musoke Ssenkungu. Donald Rukare, président du Comité olympique ougandais, a pour sa part indiqué être « en contact avec l’équipe d’Osaka » sur ce dossier.
Des restrictions drastiques ont été prévues au Japon pour tous les participants aux JO de Tokyo (23 juillet-8 août), alors que la crise sanitaire s’aggrave dans le pays. Les athlètes doivent notamment être testés quotidiennement et leurs déplacements sont extrêmement restreints, limités entre leurs hébergements, leurs centres d’entraînement et leurs lieux de compétition. Quasiment toutes les épreuves des JO se dérouleront par ailleurs à huis clos, ont décidé les organisateurs la semaine dernière.
AFP/LQ