L’an passé, le club pétangeois s’était fait éliminer à la surprise générale par les Lincoln Red Imps. Le problème ? Pas le jeu, mais la logistique.
Ismaël Bouzid l’a encore en travers de la gorge. Celui qui était alors le coach du Titus Pétange le 27 août 2020 avoue encore «énormément de regrets» d’avoir laissé les Lincoln Red Imps, adversaire de l’époque, au tour suivant pour jouer les Glasgow Rangers. Mais il ne changera pas une virgule à son constat d’il y a dix mois et demi, après un tour qui s’était joué, Covid oblige, sur une seule rencontre disputée au pied du rocher de Gibraltar : «Ils étaient très très prenables.»
Quel genre d’équipe le Fola rencontrera-t-il mardi, au Galgenberg ? Bouzid zappe la question pour la remplacer par une autre : quelles conditions Grandjean et ses gars rencontreront-ils au retour ? Réponse : une trentaine de degrés en journée. Ce qui suscite ce commentaire de l’ancien défenseur du Progrès Niederkorn, qui boucle à l’heure actuel son diplôme UEFA A : «Le taux d’humidité et la chaleur combinée à ce synthétique qui réverbérait la chaleur ont eu une bien plus forte influence que l’adversaire lui-même ! La logistique de la récupération – nous, on sortait d’une nuit quasi blanche avec un voyage compliqué – et l’horaire du match, à 15 h, ont fait que mes joueurs étaient sur les rotules.»
Cette défaite 2-0 après avoir eu 75 % de possession de balle contre une équipe entièrement repliée devant son but, il ne la souhaite pas aux Eschois. Qui pourront eux bénéficier de deux rencontres pour faire parler leur différence qualitative : «Qu’ils négocient bien leur match à domicile et je serai tout à fait confiant pour eux. Il ne faut juste pas qu’ils aient à courir après le score. Et encore : les Lincoln Red Imps aiment faire le jeu dans leur championnat, mais pas sur la scène européenne. Ça, ça les perturbe. Quand ils doivent construire, ils commettent des erreurs, des pertes de balle bêtes. Nos occasions, on se les était créées parce que leurs défenseurs se déchirent à la relance.»
Bref, gagner au Galgenberg, gérer le retour (le match aura lieu à 18 h, ce qui atténuera peut-être un peu l’effet de chaleur) et le Fola devrait voir la suite. Et le Titus sera vengé.
Julien Mollereau