APRÈS LA 1RE MANCHE DE LA FINALE Même si la première rencontre s’est achevée par une défaite (80-71), Joe Biever est confiant. Pour lui, le Basket Esch va égaliser face au T71 et disputer une belle à Dudelange.
Vous avez très mal démarré et au milieu du troisième quart vous avez réagi. Que s’est-il passé?
Joe Biever : On est dans le même scénario que contre Etzella où on avait aussi très mal commencé. On a connu des problèmes à mettre des tirs et on n’a pas respecté les consignes du coach en défense. Mais par la suite on s’est adaptés et on a mieux joué.
Jusqu’à ce troisième quart, vous avez eu beaucoup de problèmes au niveau de l’adresse?
Oui. Miles (Jackson-Cartwright), Ben (Kovac), Clancy (Rugg) et Alex (Rodenbourg) ont tous eu des tirs ouverts qu’ils mettent habituellement. Mais on n’arrivait tout simplement pas à rentrer un tir. Pit (Biever), qui est le meilleur shooteur luxembourgeois du pays, ne met pas ses tirs ouverts. Même chose pour Alex, qui tire normalement à haut pourcentage ou pour Clancy.
Il s’agissait de votre première apparition en finale, pensez-vous que le Basket Esch a été un peu rattrapé par l’événement et l’enjeu d’une telle rencontre?
Je ne dirais pas ça. Avant le match on avait plutôt on bon sentiment. On n’était pas trop nerveux. Mais on avait surtout hâte que ça démarre. Mais notre mauvais départ n’a pas été une bonne chose sur le plan mental.
On a senti de la nervosité chez vous, avec notamment une faute technique de votre part au milieu du troisième quart. Et curieusement, c’est à partir de ce moment que tout a basculé. C’était voulu?
Oui, j’ai tout fait pour prendre une faute technique car je me suis dit que ce serait le meilleur moyen pour que le match prenne une autre tournure. Une fois que je l’ai eue, je suis allé m’en expliquer auprès de l’arbitre. Et après, je me suis calmé (il rit).
Et ça a marché?
C’est une coïncidence mais on a commencé à mettre des tirs et à mieux défendre. Et si tu rentres deux ou trois tirs de suite, ça peut tout changer.
Vous avez terminé très fort le troisième quart avec un tir à trois points au buzzer de Ben Kovac qui vous permet de revenir à -13. À ce moment, vous croyez en un retour possible?
Bien sûr. Même si on avait été à 20 points derrière, on y aurait cru. Car nos actions étaient bien menées, nos tirs étaient bons mais ils ne sont simplement pas rentrés.
Vous revenez à deux points. Et puis il y a ce tir à trois points de Tom Schumacher dans la dernière minute. Là, vous savez que c’est terminé?
Ce n’est jamais évident de courir tout le temps après le score, cela demande beaucoup d’énergie. Et oui, ce tir nous a tués. Mais ce n’est pas là qu’on perd la rencontre. On la perd à cause de notre mauvais départ.
Ce qui me rend confiant, c’est que malgré le fait qu’on a très mal joué, on était toujours dans le match
La meilleure équipe l’a emporté, mardi?
Dudelange a été meilleur que nous pendant 25 minutes. Après, selon moi c’est du 50/50. Mais je suis fier de notre réaction. On a montré qu’on donnait tout jusqu’à la dernière seconde et qu’on jouait avec le cœur.
Qu’est-ce que vous vous êtes dit dans les vestiaires?
On s’est dit qu’on se retrouvait dans la même situation qu’après le premier match face à Etzella (NDLR : perdu d’un point sur un missile longue distance de Jairo Delgado au buzzer). On a très mal joué mais on avait quand même une chance de gagner. On est positifs.
Finalement, vous ne vous inclinez que de neuf points. Ça vous laisse de l’espoir pour la deuxième manche?
Ce qui me rend confiant, c’est que, malgré le fait qu’on a très mal joué, on était toujours dans le match. Si on joue comme on a terminé la rencontre, qu’on met nos tirs et qu’on défend mieux, qu’on joue avec plus de confiance et d’énergie et qu’on respecte les consignes du coach, bien sûr qu’on peut l’emporter!
En plus ce sera à domicile. Ça peut avoir une influence aussi?
Absolument. Notre salle est plus petite que celle de Dudelange, on aura plus d’Eschois dans le gym et ils vont beaucoup nous pousser.
Cela veut dire qu’il y aura un match 3?
Bien sûr qu’on va jouer, dimanche, à Dudelange!
Romain Haas