Heureux et parti pour prolonger au Progrès, malgré son statut de numéro 2, l’ancien portier bianconero pourrait rapidement retrouver la Jeunesse dans un rôle de titulaire.
La chose semblait entendue. Cantonné à un rôle de doublure de luxe (six matches de BGL Ligue cette saison) de Sébastien Flauss mais heureux au Progrès, où il est arrivé l’été dernier après trois saisons à la Jeunesse, Kévin Sommer avait entamé des discussions avec les dirigeants niederkornois pour étirer un bail courant jusqu’en 2022. Une probable prolongation fermant d’ailleurs la porte à une éventuelle réintégration dans l’effectif de Youn Czekanowicz, viré à mi-chemin seulement de son prêt à l’UNA Strassen, en passe d’être reconduit.
Réponse en fin de semaine
Mais le départ désormais entériné de Lucas Fox, son successeur dans les cages eschoises, a semble-t-il rebattu les cartes. En quête d’un numéro 1, le club bianconero a entamé des discussions avec son ancien protégé pour le rapatrier du côté du stade de la Frontière. Une hypothèse à laquelle le Progrès n’est pas fermé, indique Thomas Gilgemann, son directeur général : «On lui donnerait une porte de sortie, malgré son contrat, vu que c’est son ancien club, qu’il y a un vrai projet et qu’on lui propose un poste de titulaire. Alors on va tâcher de trouver un accord avec eux.»
Tous les voyants sont au vert, donc, à condition toutefois que ces négociations aboutissent d’ici dimanche, prévient le dirigeant. Faute de quoi Sommer, qui peine à trouver un accord avec la Vieille Dame, restera niederkornois : «J’ai demandé qu’il se positionne cette semaine. Je veux le groupe au complet le 28 juin pour la reprise.» Ce qui lui laisserait deux grosses semaines pour recruter un «Luxembourgeois de qualité» appelé à le remplacer numériquement, «se tirer la bourre avec Tom Boussong et se partager les rôles de numéro 2 et 3», le jeune Rodrigo Ribeiro (17 ans), encore tendre, étant appelé à se faire les dents avec la toute nouvelle équipe U19 dans un premier temps.
Gilgemann reste serein
Sur ces dossiers, Thomas Gilgemann ne se fait pour l’heure pas de souci. D’abord, parce que Boussong, dont le prêt en provenance de Mondorf a été prolongé cet été, est tout sauf «inintéressant» selon lui. «Il a joué deux amicaux en début d’année contre le Fola et Diekrich et fait deux bonnes parties.» Ensuite, parce que le fonctionnement sportif du club, qui prévoit «des matches amicaux de qualité chaque mardi et des entraînements spécifiques pour les gardiens chaque jour», a de quoi séduire. Au Luxembourg, mais aussi à l’étranger, où les opportunités sont nombreuses à l’entendre.
Surtout, Thomas Gilgemann se sait dans une position avantageuse, quoi qu’il advienne. «Si je ne le garde pas, je vais optimiser la partie financière», éclaire-t-il, alors que se profile la première saison sans coupe d’Europe depuis 2016. Sans «économiser des millions», Sommer étant ce que l’on peut qualifier de «rapport qualité-prix pas excellent mais presque», Gilgemann, le dirigeant pourrait au moins faire descendre sa masse salariale «de quelques centaines d’euros». Et s’il reste ? Alors le Progrès conservera dans ses rangs un «super mec». Et un numéro 1 bis taillé pour l’ambition assumée du club en 2021/2022 : «Ne pas rater l’Europe.»
Simon Butel