Le Festival international de la BD d’Angoulême veut créer, lors de sa 24e édition fin janvier, un Prix Charlie de la liberté d’expression, après l’attentat contre l’hebdomadaire satirique.
Le dessinateur Georges Wolinski, tué dans l’attentat mené contre Charlie Hebdo mercredi, habitué du Festival. Ici, en 1989. (Photo : AFP)
« Le Festival doit avoir cette année une dimension exceptionnelle », affirme Franck Bondoux. « Le Prix Charlie sera bien sûr tourné vers l’international. » « Nous voulons ouvrir cet événement à tous les dessinateurs, au-delà de la stricte famille de la bande dessinée. L’édition 2015 sera un temps de mémoire, de résistance, de débat sur la liberté d’expression, et de rassemblement », ajoute le délégué général du Festival, le plus grand rendez-vous de la planète BD, qui se tiendra du 29 janvier au 1er février. « Il n’y a pas de différence entre les caricaturistes et les auteurs de bande dessinée, ce sont tous des dessinateurs, comme ceux de Charlie Hebdo pris pour cible. Plusieurs d’entre eux publiaient d’ailleurs aussi des albums. »
Des oeuvres des dessinateurs de Charlie seront exposées à Angoulême, il y aura des concours de dessins avec leurs créations, des débats seront organisés sur la liberté d’expression. La cérémonie de clôture rendra particulièrement hommage à Charlie Hebdo.
Wolinski, l’une des victimes de la tragédie, avait reçu le Grand Prix du Festival en 2015. « La page Facebook que nous avons ouverte après l’attentat ne cesse de recevoir des témoignages de dessinateurs du monde entier. Des centaines de dessins venus du monde entier, certains d’un humour féroce à la Charlie, d’autres plus émouvants, ont été postés sur notre page », a dit Franck Bondoux. « Ca ne cesse d’affluer. Albert Uderzo notamment va y contribuer et nous donnerons à voir tous ces dessins lors du Festival. » Le responsable veut également « inviter le plus de personnalités en charge de la République possibles lors du Festival ».
AFP