Il n’y a pas si longtemps, il s’agissait de l’aire la plus dégoûtante de France ou presque. Depuis sa réfection et son inauguration en septembre dernier, qu’en est-il de l’état de l’aire Porte de France de l’A31 ? Nous nous sommes rendus sur place.
D’une certaine manière, c’est le perron où toute personne s’essuie les pieds avant d’entrer en France. Et quel perron ! Il n’y a pas à remonter bien loin dans nos archives pour trouver des articles particulièrement peu élogieux à l’encontre de l’aire d’autoroute Porte de France de l’A31. Certains collègues journalistes allant jusqu’à la qualifier d’ aire la plus répugnante de France. À raison.
Latrines dans un état épouvantable, locaux au diapason avec, en prime, des inscriptions d’une poésie peu inspirée sur les murs, l’herbe jonchée de déchets… Bref, toute personne avec un minimum d’humanité n’y aurait pas envoyé son pire ennemi, fût-ce pour se soulager de manière impromptue.
Depuis, les travaux maintes fois annoncés (et espérés) ont eu lieu. Démarrés fin 2018 , ils se sont achevés en 2020 avec une inauguration en prime au mois de septembre. Toilettes sèches et écologiques, enrobés refaits, emplacements prévus en nombre pour les poids lourds… Qu’en est-il après six mois d’exploitation ? La Porte de France fera-t-elle oublier sa sale réputation ?
Du mieux
Une fois sur place, force est de constater qu’effectivement, il y a du changement. Autant le dire tout de suite, il y a effectivement des détritus qui traînent. Masques, mégots, une chaussure, un pneu poids lourd éclaté… Le civisme n’est visiblement toujours pas à l’ordre du jour, mais les déchets présents le sont dans des proportions bien moindres qu’auparavant. Sur ce point, on se trouve aux standards de ce qui est visible sur d’autres aires françaises. D’autant que les poubelles aériennes semblent bel et bien utilisées.
Même constat niveau sanitaires. Sur le plan de la propreté, on peut voir évidemment que certains utilisateurs ont laissé des traces de leur passage, mais pas de graffitis obscènes au mur ou de faïence abîmée. De plus leur côté écologique semble enjoindre les usagers à un peu plus de respect. D’autant que l’entretien semble régulier.
S’il devait y avoir un vrai reproche à formuler, ce serait certainement du côté des plaques explicatives qui détaillent le fonctionnement de ces blocs sanitaires éco-responsables. Ainsi la filtration de l’eau de pluie réutilisée pour le lavage des mains est explicitée tout comme l’utilisation de manivelles pour faire fonctionner la mécanique ou encore le lombricompostage des selles. La lecture demeure intéressante, mais elle se fait uniquement… en français. Pour une aire où des plaques luxembourgeoises, lituaniennes, roumaines, allemandes, belges, espagnoles sont visibles, c’est presque dommage. L’anglais et l’allemand n’auraient sans doute pas été de trop.
David Hourt (Républicain Lorrain)
Il y a une différence nette entre les aires gérés par les compagnies privées, mais autoroutes payantes et celles gérées par le public, gratuites, mais au niveau de l’administration française, c’est à dire médiocre.
Les impôts en France ne seraient-ils pas assez élevés?????