À deux journées de la fin, l’équipe d’André Gulbicki a officiellement décroché le titre de champion du Luxembourg grâce à sa victoire, samedi à Berchem, son dauphin (16-26).
Après leur désillusion en demi-finale de la Coupe, battus par Berchem, les Eschois n’avaient pas le temps de cogiter et se déplaçaient samedi à… Crauthem. Une étape importante de la saison pour les coéquipiers de Christian Bock à deux points du titre de champion du Luxembourg. Le but de ce déplacement est donc double : effacer l’affront du week-end dernier et ajouter une autre victoire à son actif pour ravir un 10e titre national. Du côté du club du Réiserbann, on s’attend donc à un match difficile d’autant que ce sont rien moins que ses deux artificiers, Ariel Pietrasik et Christos Tsasto, qui sont sur le flanc au moment du coup d’envoi. Alexandre Scheubel, l’entraîneur du HCB, n’attend pas de miracle, même s’il sait que ses joueurs donneront le maximum et feront tout pour obtenir le meilleur résultat possible. Les Vert et Blanc vont tenir 45 minutes. Puis, Kohn, Krier et Pucnik donnent à Esch une avance de sept buts (14-21, 52e). Les locaux sont définitivement K.-O. dans les dix dernières minutes, le futur champion soignant son avance au tableau d’affichage et préparant la fin de la rencontre pour exploser de bonheur au coup de sifflet final.
Avant cela, les joueurs d’André Gulbicki avaient été loin d’accabler leur adversaire malgré une avance stabilisée à quatre-cinq buts (8-12, 25e, puis 14-18, 45e). Seulement submergée en fin de match, Berchem a principalement réagi par le bras de Yann Hoffmann (5 buts) et Dany Scholten (4 buts). L’ailier droit du HCB reconnaît que son équipe s’est bien battue, mais n’a jamais eu les moyens de revenir dans la partie. «Après la victoire en Coupe, c’était difficile au niveau mental et surtout au niveau de la fraîcheur physique. On y a pourtant cru, mais à chaque fois que l’on se rapprochait Esch redémarrait grâce à sa puissance physique. Malgré les absences, on voulait quand même tout donner et je pense qu’on a fait 50 minutes pleines avant de craquer dans les dix dernières minutes. Dix buts d’écart, c’est peut-être un peu trop, mais maintenant il faut retrouver des forces et aller chercher la deuxième place contre Dudelange. Si on y parvient, on aura réussi notre saison.»
Un gros soulagement d’être champion
Cette fois, Berchem n’a donc pas brisé le rêve des Eschois. Ces derniers en faisant la course en tête jusqu’au bout n’ont jamais permis à leur opposant de se relancer dans une partie à sens unique. Esch retrouve donc au bon moment le goût de la victoire. «Il fallait vraiment gagner ce match, car on se serait mis dans une situation délicate lors des deux dernières journées. C’est un gros soulagement d’être sacrés ce soir (samedi)», note Martin Petiot. L’ex-joueur de Créteil avoue que le rythme de la rencontre n’a pas facilité le jeu de son équipe : «D’entrée, ils ont imposé un rythme lent à la rencontre ce qui nous a obligé à passer pas mal de temps à défendre ce qui est un peu frustrant. On n’a jamais été réellement en danger, mais il a fallu rester concentrés jusqu’au bout d’autant que Martin (Muller), Miha (Pucnik) et moi-même étions diminués par des blessures et ne pouvions plus vraiment jouer. Heureusement, il n’y avait plus beaucoup de jus à Berchem.»
Un dernier but de Wirth et Esch avait officiellement conquis le titre de champion du Luxembourg (16-26) deux journées avant le baisser de rideau. Logique, au vu d’une saison qu’il a menée de main de maître. Les prochaines journées d’Axa League détermineront l’attribution des places européennes.
Gilles Tarral