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Escalade israélo-palestinienne : la CPI s’inquiète des «crimes» commis


Israël et le Hamas à Gaza ont échangé des tirs nourris, tuant au moins 26 Palestiniens et deux Israéliens, lors d'une escalade déclenchée par de violents troubles dans l'enceinte de la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem. (photo AFP)

La procureure de la Cour pénale internationale (CPI) s’est dite mercredi inquiète par l’escalade des violences entre Israéliens et Palestiniens, notant la commission de possibles crimes de guerre. Pour la France, les États-Unis doivent s’impliquer.

« Je note avec une vive inquiétude l’escalade de la violence en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est, ainsi qu’à l’intérieur et autour de Gaza, et la possible commission de crimes dans le cadre du Statut de Rome », texte fondateur de la juridiction, a déclaré sur Twitter Fatou Bensouda.

 

Le matin même, le secrétaire d’État français aux Affaires européennes, avait estimé qu’il fallait que les États-Unis s’impliquent pour faire cesser la nouvelle flambée de violences entre Israéliens et Palestiniens, a estimé mercredi  « On a besoin de l’engagement américain. Il est clair que ce sont eux qui ont aujourd’hui encore les principaux leviers diplomatiques même si l’Europe doit être davantage présente », a déclaré Clément Beaune sur la chaîne France 2. « On a une escalade qui est dramatique et il faut effectivement que Joe Biden, que l’administration américaine, avec nous, soient impliqués », a-t-il ajouté. « Il faut qu’on s’implique Européens et Américains, avec Israël et l’Autorité Palestinienne, pour essayer de trouver une solution dans les prochains jours », a-t-il insisté.

Israël a effectué mercredi matin de nouvelles frappes aériennes sur la bande de Gaza, après une pluie de roquettes lancées par le mouvement islamiste Hamas vers plusieurs villes israéliennes, dont la métropole Tel-Aviv.

L’escalade de la violence place Joe Biden face à une équation complexe – diplomatiquement, ses cartes étant limitées, mais aussi politiquement, l’aile gauche de son parti le poussant à prendre plus franchement ses distances avec Israël après le soutien acharné manifesté par Donald Trump. L’ex-président américain a accusé pour sa part mardi son successeur de faire preuve de « faiblesse » et de ne pas soutenir assez fermement Israël, pendant la pire flambée de violences depuis plusieurs années entre le Hamas et l’État hébreu. Le gouvernement français est de son côté vivement critiqué par une partie de la gauche qui le juge trop pro-israélien.

« Il ne faut pas opposer, il faut renvoyer les violences et les tensions (..) les unes aux autres. On voit des images dramatiques des deux cotés », a relevé Clément Beaune.

« Ceux qui diraient que c’est une agression d’Israël contre la Palestine ou l’inverse se trompent », a ajouté le secrétaire d’État.

AFP/LQ