BGL LIGUE (26e JOURNÉE) Alors qu’elle a encore trois chocs à gérer d’ici à la fin de saison, la Vieille Dame assure croire encore à l’Europe. Et conditionne son recrutement.
Ça y est, la DN est dans le tambour de la machine à laver, fonction essorage, avec début de la valse des transferts (qui s’annonce extrêmement violente cet été), course à trois pour le titre, course à trois pour la quatrième place. Et si la Jeunesse ne refuse pas de participer à la grande lessive puisqu’elle assure croire encore à une qualification européenne, elle n’entretiendra pas l’hystérie collective autour de son recrutement, se tenant méticuleusement à l’écart.
La nouvelle gérance grecque avait déjà surpris son monde l’été dernier. Le 18 août, à une grosse semaine de la reprise en BGL Ligue, elle nous avait extirpé six noms de son chapeau d’un coup, prouvant qu’elle avait une capacité non négligeable à faire ses affaires tranquillement dans son coin, sans éveiller les soupçons. Et cet hiver, elle avait frappé deux jolis coups en attirant Stelvio comme nouveau patron de la défense et Maazou, qui pèse neuf buts et deux passes depuis fin février. La gestion de ces deux moments charnières, autant d’ailleurs que le remplacement de Marcus Weiss par Georgios Petrakis, mi-octobre, ouvre assez de perspectives pour se demander aujourd’hui ce que Manthos Poulinakis entend faire de son joujou cet été.
On ne sait toujours pas si Petrakis restera
Poser la question, c’est ne pas en avoir pour son argent, car les dirigeants eschois continuent d’installer une gestion toute en discrétion. «On a déjà noué les contacts qu’il faut, assure Panos Katsaitis, vice-président du club et premier relais du patron au pays. Mais on n’a encore rien activé car tout dépend aussi du résultat de la saison. On n’est pas pressés. On estime avoir un bon groupe, avec de très bonnes « premières licences ».»
On ne saura donc rien. Le maintien de Maazou dans l’effectif? La prolongation des prêts de Voilis et Xenitidis? La confiance accordée à Petrakis? Autant d’interrogations d’importance majeure à trois semaines de la fin de la saison mais auxquelles la Jeunesse se refuse à répondre avant le 31 mai : «On réglera tout ça à la fin, en connaissance de cause», confirme Petrakis, avec une décontraction qui prouve qu’apparemment, il n’y a vraiment pas le feu au lac.
Reste juste à déterminer, donc, si la Vieille Dame peut coiffer tout le monde au poteau, ce qui semble peu probable vu la difficulté de son calendrier. Mais même là, c’est l’optimisme qui l’emporte alors que se profile la réception compliquée d’un F91 qui peut croire au titre : «Non, je ne crois pas que notre programme soit fou, relativise Katsaitis. Ces dernières semaines, on a vu beaucoup de fois des outsiders s’imposer et c’est tout à l’honneur de ces clubs qui n’ont parfois rien à jouer et se battent seulement pour leurs couleurs. Alors on y croit! Il faut juste qu’on fasse des points». Nous qui rêvions juste de faire LE point…
Julien Mollereau