Les glaciers des Alpes bavaroises fondent plus rapidement que prévu et le dernier pourrait disparaître complètement dans seulement dix ans, avertit un rapport publié jeudi par le gouvernement régional.
« Le changement climatique frappe les glaciers bavarois de plein fouet », a déclaré le ministre de l’Environnement local Thorsten Glauber dans ce rapport.
« Le dernier glacier pourrait avoir disparu dans dix ans », a-t-il indiqué, alors que jusqu’ici, les scientifiques estimaient qu’il se maintiendrait au moins jusqu’en 2050.
Mais leur fonte s’accélère : les cinq glaciers bavarois, localisés autour des sommets de la Zugspitze, point culminant des Alpes en Allemagne, et du massif de Berchtesgaden, ont perdu environ les deux tiers de leur volume lors de la décennie écoulée, et un tiers de leur surface, soit l’équivalent d’environ 36 stades de football.
Ils ne sont « pas seulement des monuments de l’histoire de la terre formés de glace et de neige (…) mais aussi des thermomètres de l’état de notre climat », s’est alarmé Thorsten Glauber.
Le niveau de la mer, toujours plus haut
Le phénomène est mondial : une étude publiée dans la revue Nature mercredi a ainsi révélé que la fonte rapide des glaciers ces vingt dernières années contribuait désormais à plus de 20% de la hausse du niveau de la mer.
Comme ailleurs en Europe, l’Allemagne est confrontée depuis plusieurs années à de fortes variations de températures. Le mois d’avril de cette année par exemple a vu le mercure grimper à près de 26°C le premier jour, puis brusquement chuter de plus de 15°C pour être finalement classé comme le plus froid depuis quatre décennies par les météorologistes.
En 2015, presque 200 pays se sont engagés à réduire les émissions de gaz à effet de serre dans le cadre de l’accord de Paris. Mais récemment, l’ONU a dénoncé des promesses toujours pas à la hauteur de l’urgence climatique, notamment chez les grands émetteurs.
Jeudi, la Cour constitutionnelle allemande a infligé un camouflet à la chancelière Angela Merkel, jugeant « insuffisant » les objectifs actuels du gouvernement et lui demandant de revoir sa copie.
AFP/LQ
C’est drôle: ceux qui se plaignent le plus de la fonte des glaciers sont ceux qui prennent le plus l’avion pour aller visiter l’autre bout du monde !