Les discussions entre la Grèce et ses créanciers sur un nouveau programme d’aide de 82 milliards d’euros, entrées ce week-end dans la dernière ligne droite à Athènes, pourraient aboutir sous 48 heures, a indiqué une source européenne dimanche soir.
Les discussions sont «dans la dernière ligne droite», avait indiqué samedi le ministre grec de l’Economie, Giorgos Stathakis, avant la reprise des discussions avec la Banque centrale européenne (BCE), le Fonds monétaire international (FMI) et le Mécanisme européen de stabilité (MES), qui avaient duré plus de six heures. Dimanche, les négociations ont démarré à 14H00 heure locale (11H00 GMT) et elles n’étaient toujours pas terminées vers 19H00 GMT.
Les institutions européennes et le gouvernement grec doivent finaliser une ébauche du troisième programme d’aide, pour un montant de 82 milliards d’euros, en échange d’une série de mesures d’austérité imposées à la Grèce (réformes de l’économie, coupes budgétaires) avant le 20 août, date à laquelle la Grèce doit rembourser 3,4 milliards d’euros à la BCE.
Les discussions avancent bien et devraient être conclues mardi, a expliqué une source européenne. Elle portent à l’heure actuelle sur une liste d’actions prioritaires qu’Athènes s’engage à mettre en oeuvre. C’est sur cette base, et une fois que cette liste sera suffisamment fournie et étayée, que le mémorandum, l’accord en vue d’un programme d’aide, pourra être conclu et cela au plus tard mardi, a expliqué cette même source.
«Nous avons besoin d’un accord d’ici mardi et toutes les parties y travaillent», a indiqué une autre source européenne sous couvert d’anonymat. Ce texte doit ensuite être voté par les députés grecs, au plus tard jeudi, puis être présenté aux ministres des Finances de la zone euro, qui pourraient se réunir vendredi pour donner leur feu vert.
Ce scénario ouvrirait la voie à une entrée en vigueur du plan d’aide avant le 20 août. «Tous les signes sont en train de pointer vers un accord…qui serait même possiblement atteint aujourd’hui», avait avancé dimanche le journal progouvernement grec Avgi.
Selon le quotidien allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung, une ébauche de mémorandum d’accord, qui définit les réformes nécessaires pour les trois ans qui viennent, est déjà prête.
«Ni un gouvernement dirigé par Syriza, ni le pays ont un avenir si nous acceptons un troisième mémorandum», a de son côté lâché l’ancien ministre grec de l’Energie, Panagiotis Lafazanis, qui a voté contre ce troisième plan d’aide, lors d’une interview dimanche au journal Avgi.
AFP