Kempes Tekiela, qui affronte ce soir le Swift avec Niederkorn, est en pleine forme. Enthousiasmé par son niveau retrouvé sur les terrains, il se réjouit aussi des exploits de sa petite amie dans Germany’s Next Topmodel.
Depuis le 4 février, le rituel est immuable : à la fin de l’entraînement du jeudi, Kempes Tekiela branche directement Christian Silaj, l’homme qui fait les trajets avec lui depuis l’Allemagne, le force à prendre sa douche à toute vitesse et à grimper en voiture dare-dare. Mais même en mettant le turbo, le meneur de jeu du Progrès doit regarder les premières minutes de Germany’s Next Topmodel sur son téléphone, en y guettant… Elisa Schattenberg, sa petite amie dans le civil et qui vient de se qualifier pour le top 10, après l’élimination de 15 concurrentes.
«J’ai pris un boost de confiance»
L’information était tombée 72 heures avant un Progrès – Fola qu’il allait marquer de son empreinte avec un but sublime qui le verra dribbler trois Eschois avant de battre Thomas Hym petit côté. Quel était, du coup, l’événement de la semaine dans son couple ? «Mon but tiens !, s’exclame-t-il en riant. Même si je suis content pour elle, des éliminations, dans cette émission, il y en a toutes les semaines alors que moi, mon dernier but date quand même d’il y a six mois ! (NDLR : le 3 octobre contre… le Fola)». Aldin Skenderovic, son capitaine, qui regarde l’émission avec son amie, sera sûrement d’accord, même s’il connaît la belle Elisa Schattenberg, 20 ans, originaire de Dortmund et qui ne rechigne pas à venir voir des matches du Progrès quand l’occasion se présente. «J’ai été étonné de voir que pas mal de supporters du Progrès semblent regarder l’émission, eux aussi», ricane Tekiela, qui en a surpris plus d’un sur les réseaux. Enseignement majeur : on peut aimer le football et les concours de beauté.
Dimanche, dans de superbes crampons orange en dégradé de rouge, Kempes a marqué les esprits. Pas par son élégance. Mais parce qu’un peu plus tôt, ces dernières semaines, il s’était déjà remis à être décisif à chaque fois qu’un match-couperet croisait la route de Niederkorn. Une passe décisive pour Bah contre le RFCU (2-0), un penalty provoqué contre Wiltz (2-0) et cet exploit individuel contre le leader, donc. «J’ai pris un boost de confiance que je veux faire durer», assure celui que son gardien, Sébastien Flauss, avait surnommé Justin Bieber en début de saison, pour une coupe de cheveux trop osée à son goût.
Un beau retour de flamme pour lui, qui a connu un trou monumental durant l’hiver. Pas d’explication concrète. Le fait qu’il a fallu se déplacer beaucoup sur l’échiquier pour boucher les trous causés par les nombreuses absences, les trous «comme ça arrive toujours dans une carrière», l’apprentissage d’une nouvelle façon de jouer aussi : «Jusqu’à Roland Vrabec, je n’avais connu que des entraîneurs allemands. Le coach Leoni mise beaucoup sur la mentalité.»
«On a fait un pari que j’ai gagné»
Tiens, «coach Leoni», il en dit quoi de l’état de forme un peu dingue de son soutien d’attaque ? «Il répond présent et il aime bien les gros matches.» Pascal Carzaniga aussi, a son avis sur la question : «C’est leur Stolz à eux ! C’est leur chef d’orchestre !» Le compliment fait marrer l’intéressé : «Stolz, c’est leur joueur clef. C’est gentil qu’il pense ça de moi, mais je vais d’abord essayer de faire mon match». Histoire de bien profiter de Germany’s Next Topmodel, le lendemain.
Les deux tourtereaux sont ainsi lancés dans une course contre la montre pour savoir qui finira le plus haut dans le classement. Mais Tekiela fait encore profil bas : «Nous, on aimerait faire 4e, voire mieux, mais on est beaucoup à vouloir de cette place. Alors qu’Elisa, elle peut gagner le show !» Cela serait aussi sa petite victoire personnelle puisque c’est l’année dernière que sa dulcinée l’a forcé à regarder l’émission avec elle et qu’il s’est pris au jeu : «J’ai demandé si je pouvais faire autre chose pendant qu’elle regardait ça avec sa famille, pour qui c’est une institution. J’ai fini par lui dire qu’elle pourrait le faire et on a fait un pari que j’ai gagné et elle s’est donc inscrite.» Tiens, on ne lui a pas compté cette passe décisive là, dans ses statistiques, à Kempes…
Julien Mollereau