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[Cyclisme] Jan Petelin privé de Giro : «C’est un peu dur à vivre»


Jan Petelin a été infecté par le Covid-19 et vient juste de retrouver le chemin de l’entraînement. (Photo : jeff lahr/tageblatt)

Le coureur luxembourgeois de l’équipe Vini Zabu, laquelle, touchée par deux cas de dopage en quelques mois, s’est autosuspendue et a décidé de renoncer au Giro, parle de sa situation.

Jeudi matin, avant d’enfourcher sa machine et partir s’entraîner sur les routes luxembourgeoises baignées par un soleil frisquet, il a pris connaissance de la décision de son équipe italienne de deuxième division, Vini Zabu, de renoncer au Giro.

Mais malgré cet environnement défavorable, Jan Petelin est pour le moment d’abord très content de pouvoir remonter sur son vélo. Tout simplement. Car les mauvaises nouvelles se sont succédé ces dernières semaines. Il y a donc eu l’autosuspension de l’équipe dès l’annonce du cas positif à l’EPO de Matteo De Bonis. Jan Petelin avait juste repris la compétition et plutôt de manière encourageante. «Sur le Grand Prix E3 à Harelbeke, se remémore-t-il, j’avais d’excellentes sensations, mais il ne s’agit pas de n’importe quelle classique et tout a explosé rapidement dans le final. Ensuite je termine 42e de la Panne. Enfin, j’ai découvert les Strade Bianche. C’était comme un rêve. Malheureusement, j’ai subi une crevaison alors que l’équipe Lotto Soudal effectuait un gros boulot à l’avant du peloton. Notre voiture était en 23e position, c’était fini pour moi, mais la condition était là…»

La suite ne fut donc qu’une cascade de mauvaises nouvelles. Le contrôle de De Bonis. Et surtout, lui-même est tombé malade. «J’ai été infecté par le coronavirus ici au Luxembourg. Je reviens juste de sortir de quarantaine. J’en suis à ma troisième sortie dehors. J’ai été bien malade quelques jours avec des courbatures, de la fatigue et des maux de tête. Mais globalement, ça s’est quand même bien passé», glisse-t-il.

Domicile perquisitionné par les NAS

Du coup, il n’aura pas vécu le traumatisme subi par ses parents le 30 mars dernier lorsque les carabiniers des NAS ont perquisitionné le domicile familial du côté de Trévise. Une opération étendue à tous les membres de l’équipe italienne diligentée de concert par les enquêteurs du parquet de Pistoia, en charge de l’enquête. « Évidemment, poursuit Jan, je n’avais rien à cacher et je suis encore désolé du choc occasionné à ma famille. Mais les policiers ont été corrects, ils suivaient la procédure habituelle. À chaque cas de dopage dans une équipe en Italie, des perquisitions sont demandées et étendues à l’ensemble de l’équipe. C’est comme ça…»

La nouvelle de la non-participation au Giro de l’équipe Vini Zabu l’affecte forcément, même s’il n’était évidemment pas certain d’y participer. La décision pour sa formation de se retirer de toutes les compétitions est néanmoins problématique. «Là, je sors d’une période de dix jours sans vélo, donc il n’y a pas une grande urgence, mais bon, on sera bientôt fixé sur une éventuelle suspension de l’UCI. Mais c’est vrai que c’est quand même un peu dur à vivre», conclut ainsi Jan Petelin.

Denis Bastien