La police du Capitole disposait avant l’attaque du 6 janvier de plus de renseignements que ce qui était admis jusqu’à présent mais a reçu l’ordre de ne pas faire usage de ses tactiques les plus puissantes, selon un rapport cité mardi soir par les médias américains.
Le rapport accablant de 104 pages de l’inspecteur général interne de la police du Capitole, Michael Bolton, conclut que les policiers ne se sont pas préparés ou n’ont pas réagi de manière adéquate à l’assaut meurtrier du siège du Congrès à Washington, ont rapporté le quotidien New York Times et la chaîne de télévision CNN.
La police du Capitole disposait d’informations l’avertissant que des partisans du président sortant Donald Trump, qui croyaient ses accusations de fraudes électorales à la présidentielle de novembre, représentaient une menace, indiquent ces médias en citant le rapport.
Trois jours avant l’attaque, elle a reçu un bulletin de renseignement évaluant les risques de violences de la part des partisans de Donald Trump.
« A la différence de précédentes manifestations post-électorales, la cible des manifestants pro-Trump pour le 6 ne sont pas les contremanifestants mais bien le Congrès lui-même », affirmait cette note.
Leur « propension à attirer des suprémacistes blancs, des milices et d’autres personnes prônant activement la violence pourrait conduire à une situation particulièrement dangereuse pour le maintien de l’ordre et le grand public en général », ajoutait la mise en garde.
Mais la police a reçu instruction de ne pas faire usage de ses méthodes les plus offensives de maîtrise des foules telles que les grenades assourdissantes, selon le rapport.
Un jour avant l’émeute, la police du Capitole écrivait dans son plan de gestion de la manifestation qu’il n’y avait « pas de menaces spécifiques connues liées à la session extraordinaire des deux Chambres prévue ce jour-là et au cours de laquelle devait être confirmée la victoire de Joe Biden sur Donald Trump.
Une audition du Congrès est prévue jeudi au sujet du rapport.
AFP