Belval – Un incendie dans l’aciérie

L’incendie est survenu dans une unité de découpage des chutes d’acier du laminoir. Il ne devrait pas provoquer de cessation de la production.

Le centre de secours d’Esch a été appelé à 10 h 16 vendredi matin. Au bout du fil, l’aciérie électrique d’ArcelorMittal à Belval demandait l’aide des pompiers.

Un incendie s’est en effet déclaré dans la structure abritant les filtres en papier de la hotte aspirante qui récupère la poussière et la fumée d’une unité de découpe de métal.

En fait, ce n’est pas le sidérurgiste mais un sous-traitant qui utilise cette installation qui retraite les chutes d’acier produites par le laminoir. Ici, l’acier est redimensionné par oxycoupage, un procédé qui permet de découper les métaux à l’aide d’un jet d’oxygène pur porté à une température de près de 1 300 degrés. Une fois découpé à la bonne dimension, l’acier peut retourner dans le cycle de production.

Un silo de quinze mètres de haut

« Le silo où sont situés les filtres est une installation d’environ 15 mètres de haut sur 5 mètres de large, située au plein cœur du site, à côté de la fosse à ferraille », précise Guy Bernar, chef de service du Centre d’intervention et de secours d’Esch, présent sur place lors de l’intervention. « Ce n’est pas une installation dans laquelle il est possible de rentrer, nous avons donc enlevé les couvercles situés sur le toit et refroidi la structure pendant une bonne heure », poursuit-il.

Bien que le dégagement de fumée n’ait pas été très important, les pompiers sont intervenus en étant équipés de leurs appareils respiratoires. « Nous avons pris nos précautions », glisse Guy Bernar. Une nécessité, d’autant que les dégagements d’éléments toxiques ont fait l’actualité récente de l’aciérie électrique. Ils sont cependant en nette diminution ces derniers mois du fait de l’installation de nouveaux équipements.

Les pompiers se sont rendus sur place avec deux pompes-tonnes, la grande échelle, un fourgon et un camion-benne pour récupérer les tuyaux des lances à incendie.

Selon nos informations, le sinistre ne devrait pas provoquer beaucoup de désagréments dans l’aciérie. La production ne devrait même pas être affectée. En effet, le stock d’acier sur le site est tel que l’usine pourra tourner plusieurs jours sans les matières premières apportées de l’atelier de découpage des chutes du laminoir.

A priori, les dégâts ne seraient pas très importants et les filtres à papier pourraient être changés dès lundi. Seuls deux jours d’arrêt seraient nécessaires avant que cette installation annexe à l’aciérie puisse repartir. Un point de vue que ne partageaient toutefois pas les pompiers puisque, vendredi, ils évoquaient plutôt « une installation détruite »…

Erwan Nonet