La 3e journée du play-off titre a vu Esch et Berchem se livrer un farouche duel, mais à la fin, c’est toujours le même qui gagne (36-33).
On n’a donc pas eu droit à la première défaite du leader eschois. Samedi soir, les joueurs d’André Gulbicki ont pourtant connu toutes les peines du monde pour se faire respecter sur leur parquet face à Berchem (36-33). Mais depuis le début du championnat, il est écrit que cette équipe d’Esch ne tremble pas dans les moments où la balle commence à peser lourd, laissant l’expérience faire la différence. «Ils nous ont fait beaucoup de mal, notamment au niveau de leur base arrière et dans les un contre un. Quand on montait sur leurs attaques, ils ont aussi très bien joué avec leurs pivots ce qui nous a mis en difficulté. De notre côté, Il y a eu pas mal d’imperfections, mais on a su encore trouver les ressources nécessaires pour refuser la défaite. Au fil des ans, cette équipe a acquis de l’expérience qui nous permet de ne jamais paniquer. Ce soir, on a su ressouder la défense quand il le fallait», se félicite Martin Muller.
Esch est la meilleure équipe du pays, quand tu lui laisses prendre deux buts d’avance à cinq minutes de la fin, c’est fichu
Durant plus de 50 minutes, les chevelures blondes d’Ariel Pietrasik (6 buts) et de Yann Hoffmann (7 buts) associées en début de match à la gâchette Léon Biel (4 buts) ont mis au supplice la défense du leader avant que trois pertes de balle et trois contres supersoniques d’Agovic et Kohn ne privent les joueurs d’Alexandre Scheubel d’un retentissant exploit. Tout ça pour dire que ce fut vraiment dur pour Christian Bock et ses coéquipiers de rester en haut sans partage. La faute à une équipe de Berchem, pourtant privée de quatre éléments, mais pleine de culot sur ses premiers ballons. À l’image de cette roucoulette de Scholten face à Boukovinas au bout de 30 secondes de jeu. De quoi énerver passablement le gardien international grec en souffrance en première mi-temps (2 arrêts).
Même si Berchem est longtemps resté en tête au tableau d’affichage (de la 15e à la 31e minute) comptant à deux reprises trois buts d’avance (8-11, 17e; 11-14, 21e), Esch ne s’est jamais avoué vaincu pour autant et est parvenu à plusieurs reprises à inverser la tendance.
Au retour des vestiaires, les locaux allaient profiter d’un coup de moins bien de leur adversaire. Les Berchemois ne réussissaient plus aussi bien en attaque alors que Petiot (5 buts) et Kohn réglaient la mire pour donner l’avantage à leur équipe (20-18, 32e). On pensait dès lors revoir le scénario des duels précédents entre les deux protagonistes où Esch avait su se montrer patient pour s’inscrire en vainqueur. Mais l’équipe d’Alexandre Scheubel va tout faire pour s’éviter ce bis repetita. Le trio Pietrasik-Hoffmann-Tsatso va sonner la révolte pour que Berchem croit de nouveau à 15 minutes du terme à un possible exploit (25-26). Mais voilà … un Boukovinas redevenu une forteresse, des pertes de balle mal venues à 29-28 vont enterrer définitivement tout espoir du HCB. «Esch est la meilleure équipe du pays, quand tu lui laisses prendre deux buts d’avance à cinq minutes de la fin, c’est fichu. Après, on commet des erreurs au mauvais moment, c’est dommage, car le match se joue sur des détails. Peut-être aussi que leur gardien fait les arrêts qu’il faut au bon moment», regrette Yann Hoffmann.
Avec ce nouveau succès, Esch est bien parti pour remporter un nouveau titre. Mais attention, comme le dit (avec un léger sourire) Martin Muller, rien n’est fait, il reste des matches à jouer !
De notre correspondant Gilles Tarall