La Russie a lancé lundi depuis son cosmodrome de Baïkonour au Kazakhstan une fusée Soyouz avec 38 satellites étrangers à son bord, dont le décollage avait été reporté à deux reprises pour problèmes techniques.
La fusée Soyouz-2.1 a décollé avec succès à 6h07 (GMT) en s’envolant dans un ciel gris et nuageux, selon les images retransmises en direct par l’agence spatiale russe Roskosmos.
Elle doit mettre sur orbite 38 satellites en provenance de 18 pays, dont notamment la Corée du Sud, le Japon, le Canada, l’Arabie saoudite, l’Allemagne, l’Italie ou encore le Brésil.
Parmi ces appareils figure également le satellite Challenge-1, le premier satellite fabriqué à 100% en Tunisie, créé par le groupe de télécommunications Telnet.
A l’origine prévu samedi, le lancement avait été reporté au lendemain, puis à lundi matin.
Report sur report
Selon le chef de l’agence spatiale russe, Dmitri Rogozine, le premier report a été décidé en raison d’une « surtension » détectée avant le lancement et afin de ne pas « prendre de risques ».
Le deuxième report a eu lieu après la découverte d’un « dysfonctionnement technique », selon Roskosmos.
Ces reports illustrent les difficultés rencontrées par l’industrie spatiale russe depuis la chute de l’URSS en 1991.
Ces dernières années ont été marquées par plusieurs scandales de corruption et une série de lancements ratés, dont un concernait un vol habité, heureusement sans conséquence pour les deux spationautes qui avaient pu s’éjecter.
AFP