L’international luxembourgeois quittera le pensionnaire de 2e Bundesliga en fin de saison. Et ce un an avant la fin de son contrat. La faute à la Covid-19.
Le DJK Rimpar Wölfe a annoncé la nouvelle jeudi après-midi : Arrivé l’été dernier en provenance du HG Sarrelouis, Tommy Wirtz quittera le club en fin de saison. Et ce alors qu’il lui restait encore un an de contrat. «Après seulement un an à Mainfranken, Tommy Wirtz quitte la meute de loups et cherche un défi plus proche de son pays, le Luxembourg.» La première phrase du communiqué de presse du DJK Rimpar Wölfe comporte deux informations : la première, c’est que l’ailier droit quittera donc bien le club. La seconde, c’est que ce départ n’induit aucunement un retour au Grand-Duché. Joint hier et interrogé à ce sujet, le joueur de 28 ans formé à Dudelange reste évasif quant à son avenir : «Pour l’instant, aucune décision n’a été prise. Il y a des discussions. Mais je n’ai jamais dit que je revenais au Luxembourg…» S’il quitte Rimpar, ce n’est sans doute pas pour s’en éloigner davantage. Alors, forcément, la perspective d’un éventuel retour à Sarrelouis (3e Liga) n’est pas à écarter.
J’ai un oeil qui pleure et l’autre qui rit…
Tommy Wirtz quitte donc un club au sein duquel il s’est «harmonieusement intégré», comme le rappelle le club dans son communiqué. Mais voilà, la Covid-19 est passée par là. «En m’installant à Rimpar, à 350 km du Luxembourg, j’ai consenti à certains sacrifices justifiés par cette opportunité de jouer en 2e Bundesliga, explique le Luxembourgeois. Tout ce que j’avais construit au Luxembourg, je l’ai mis sur une pause pour me consacrer pleinement à cette expérience. Mais la crise du Corona a vraiment rendu la situation difficile. Contrairement aux autres professionnels de l’équipe, en dehors des entraînements, j’étais tout le temps seul. Je n’avais pas ma famille ni ma copine. Mentalement, c’est difficile et je ne suis pas prêt à prendre le risque de vivre une deuxième saison comme celle-ci…»
I y a un mois, Tommy Wirtz a demandé à ses dirigeants de résilier son contrat. C’est que dans son esprit, un retour à la normale n’est pas pour demain. «Je suis sûr que dans un an, il n’y aura toujours pas 2000 ou 3000 spectateurs dans les salles», estime le Dudelangeois qui n’a pas eu la chance de goûter aux ambiances festives de 2e Bundesliga. «Au maximum, au début, il y avait 500 spectateurs», rappelle avec un brin d’amertume dans la voix le Dudelangeois avant de conclure : «Aujourd’hui, j’ai un oeil qui pleure et l’autre qui rit…»
Charles Michel