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Luxembourg : vers une délocalisation de l’Abrigado ?


«Particulièrement vulnérables, les femmes toxicomanes nécessitent une structure qui leur est réservée afin de leur garantir une prise en charge médicale et socio-pédagogique adaptée, ainsi qu'un hébergement dans un espace non mixte à bas seuil», estiment les élus (photo d'illustration : Alain Rischard).

Lydie Polfer et Paulette Lenert ont abordé des thématiques d’ordre médico-social qui touchent en particulier les quartiers de la Gare et de Bonnevoie.

Jeudi dernier, la bourgmestre de la capitale, Lydie Polfer, et la ministre de la Santé, Paulette Lenert, ont eu une entrevue de travail lors de laquelle ont été abordées différentes thématiques d’ordre médico-social qui touchent la Ville de Luxembourg et plus particulièrement les quartiers de la Gare et de Bonnevoie.

Les deux partenaires sont tombés d’accord sur le fait qu’«il est opportun de mener des réflexions sur une potentielle délocalisation du centre d’accueil pour toxicomanes Abrigado et de mettre en place une nouvelle structure destinée exclusivement aux femmes toxicomanes. Particulièrement vulnérables, celles-ci nécessitent une structure qui leur est réservée afin de leur garantir une prise en charge médicale et socio-pédagogique adaptée, ainsi qu’un hébergement dans un espace non mixte à bas seuil», est-il souligné dans le communiqué commun, publié vendredi.

«Depuis de nombreuses années, la Ville de Luxembourg travaille main dans la main avec les autorités étatiques et de nombreux porteurs de projets actifs dans le domaine social afin d’améliorer les conditions d’existence des plus vulnérables, confie Lydie Polfer. Au cours des dernières années de nouvelles structures ont pu ouvrir leurs portes tandis que des structures existantes ont été adaptées afin de mieux encore répondre aux besoins des bénéficiaires. Nous avons la chance de pouvoir compter sur une collaboration exceptionnelle entre tous les acteurs impliqués afin d’aspirer à une amélioration durable de la situation des personnes marginalisées.» Ainsi, les horaires de l’Abrigado et ceux de la distribution et de l’échange de seringues, proposés dans différentes structures, ont été fortement élargis afin d’adapter les services aux besoins des bénéficiaires.

La Ville de Luxembourg a également fait part de son intention «de renforcer son engagement au niveau du programme « Housing First ». Alors qu’une première infrastructure sur le territoire de la Ville héberge depuis cinq ans des personnes sans domicile fixe en vue de leur réintégration et stabilisation sociale, les services de la Ville recherchent actuellement d’autres locaux à mettre à la disposition du porteur de projet».

«Les efforts investis lors des dernières années au niveau national en matière de structures d’aide et d’encadrement de personnes vivant dans la précarité, et notamment des personnes toxicodépendantes, sont importants et seront développés davantage dans le cadre du plan national en matière de drogues et d’addictions associées, souligne Paulette Lenert. Au niveau régional et local, une participation active des communes impliquées est cruciale afin d’aboutir à des solutions concertées et pérennes.»

Le Quotidien