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Covid-19 : 80 % de variants en Moselle mais pas d’explosion de cas


Les ouvertures de centres de vaccination communaux, comme celui de Thionville, se multiplient cette semaine (Photo RL /Armand Flohr).

La préfecture de Moselle a tenu mardi son point hebdomadaire sur la situation sanitaire. Si les variants ont largement pris le dessus dans le département, avec 80 % de cas positifs, les effets ne sont plus dramatiques sur le système hospitalier, qui sort un peu la tête de l’eau.

Avec un taux d’incidence, en hausse, de 315 nouveaux cas de Covid pour 100 000 habitants, la Moselle est loin d’être tirée d’affaire. « La situation reste sérieuse mais il n’y a pas d’explosion et nous n’envisageons pas, pour l’heure, de nouvelles mesures. L’effort doit se poursuivre jusqu’à ce que la vaccination nous permette de relâcher la pression. » Tel est le message délivré mardi 23 février par le préfet de Moselle, Laurent Touvet.

Des tests en masse

66 000 tests viennent d’être pratiqués en une semaine en Moselle. Soit un peu plus de 6 % de la population. « Nous sommes parmi les départements qui testent le plus. Cela permet d’isoler le plus vite possible pour éviter la propagation », se félicite le préfet. Ce testing de masse explique, pour lui, le fort taux d’incidence, passé en une semaine de 270 à 315 nouveaux cas pour 100 000 habitants dans notre département. La moyenne nationale est de 201 et celle du Grand Est de 184. Mais Laurent Touvet s’attache plutôt à regarder le taux de positivité de 4,9 nouveaux cas sur 100 personnes testées. C’est beaucoup moins que la moyenne nationale (6,4) et mieux qu’en Haute-Marne (6,6), Aube (6) ou Marne (5,2).

Les variants ont pris le dessus

La souche originelle du coronavirus, venue de Chine, ne représente plus que 20 % des cas en Moselle. Le variant anglais est à 25 % et le sud-africain/brésilien à 55 %. « Les connaissances scientifiques évoluent chaque semaine mais, pour l’heure, ils apparaissent moins contagieux que ce que l’on pouvait craindre », précise le préfet.

Les hôpitaux pas saturés

« Il n’y a pas de saturation critique des hôpitaux. Il y a une stabilité des hospitalisations autour de 500 depuis novembre, dont 80 à 90 en réanimation », décrit Laurent Touvet. « Le taux d’occupation des lits de réanimation est de 87% », précise Lamia Himer, la déléguée territoriale de l’agence régionale de santé. « Nous sommes passés tout près de la saturation. Nous avons privilégié le transfert de patients à l’ouverture de nouveaux lits. Huit ont été pris en charge par la Meurthe-et-Moselle. Aujourd’hui, la situation s’est détendue. Nous avons 17 lits de soins critiques disponibles, ce qui est bien », ajoute Marie-Odile Saillard, directrice du CHR Metz-Thionville.

Vaccins : bientôt 17 centres

Dotée depuis le début de la campagne de vaccination de dix centres hospitaliers, la Moselle en comptera sept de plus à la fin de la semaine grâce à l’ouverture de centres communaux. Cela lui permettra d’absorber les 30 000 doses supplémentaires envoyées par le gouvernement. Deux supplémentaires ont déjà ouvert à Metz, un à Freyming-Merlebach et un à Dieuze mardi matin. Trois autres ouvriront jeudi et vendredi à Montigny-lès-Metz, Thionville et Bitche. Par ailleurs, un centre communal éphémère pourrait ouvrir juste ce week-end à Metz pour procéder à la vaccination « de 1 000 à 2 000 personnes. »

58 000 injections

À l’heure actuelle, 58 000 injections ont été réalisées : 44 500 premières doses et 13 500 secondes doses. Sur un million d’habitants

Philippe Marque (Le Républicain Lorrain)