Partir en vacances sans son animal de compagnie angoisse plus d’un propriétaire. Hoka, la pension lancée par l’Apemh, a de quoi rassurer avec son service complet et son personnel dédié.
Abby, une adorable jeune chatte Sphinx âgée de deux ans, se prélasse sur une couverture en haut d’un arbre à chat composé d’un rouleau de câble en bois dans une grande salle carrelée de bleu. Elle était, lundi matin, la seule pensionnaire féline de la pension pour animaux lancée il y a un peu plus d’un mois par l’Association de parents d’enfants mentalement handicapés (Apemh).
Hoka, pour Hond-Kaatz (chien et chat), accueille également des chiens. Deux molosses se partagent une cellule dans l’aile opposée à celle occupée par le frêle greffier. Leurs maîtres les ont confiés aux bons soins de l’association le temps d’un séjour à l’étranger ou pour une journée. Hoka fait aussi garderie.
Le but est d’occuper les personnes prises en charge par l’association et de proposer un service aux propriétaires de chats et de chiens. Le service fonctionne 24 heures sur 24 tous les jours de la semaine.
«Pour l’instant, chaque jour, trois membres du personnel encadrent une quinzaine de personnes porteuses d’un handicap intellectuel. Ce chiffre est amené à évoluer en fonction du nombre d’animaux que nous accueillerons, explique Carine Schreiber, chargée de direction du site de Limpach. Nous employons deux soignants, quatre personnes qui ont travaillé chez des vétérinaires ou des refuges, ainsi qu’une éducatrice, comme c’est le cas pour chacun de nos projets. (…) Les personnes que nous encadrons ont des problèmes spécifiques et ont besoin de beaucoup d’attention et d’accompagnement.»
Des emplois pour des handicapés
Les personnes occupées à la pension ont été recrutées en interne. C’est le cas d’Andy. Avant d’arriver à Limpach, il avait intégré le projet de l’Apemh au Parc merveilleux de Bettembourg. «Je connais bien les animaux et j’aime bien les câliner. Pour le moment, je m’occupe de nettoyer les box», affirme notre guide avant de nous montrer la cuisine, les douches, le cabinet du vétérinaire et les espaces extérieurs.
Condition sine qua non pour intégrer le projet : ne pas avoir peur des animaux et ne pas y être allergique. «Tout le reste, comme le niveau de savoir ou les capacités, n’a pas d’importance. Certains ne vont savoir que nettoyer, d’autres que promener les chiens. Nous créons des emplois pour des personnes difficilement insérables dans le premier marché de l’emploi, note Carine Schreiber. Ils ont tous un contrat de travail à durée indéterminé auprès de l’Apemh. Ils ont tous un handicap intellectuel.»
De l’emploi et un service complet pour les pensionnaires à fourrure. Tous les équipements pour les animaux – des lits pour les chiens aux jeux pour les chats – ont été réalisés dans les divers ateliers de l’Apemh et sont, pour partie, issus de matériaux recyclés. «Ils sont uniques», commente Andy, la chatte Abby escaladant sa jambe. Le jeune homme aime les animaux. «Le matin, nous nettoyons les pièces et les litières, nous distribuons de l’eau et de la nourriture», explique le jeune homme.
Chats et chiens, chacun sa place
«Nous nous occupons des animaux. Nous nous organisons pour qu’ils ne s’ennuient pas tout au long de la journée», note Manuela, une des soignantes. Câlins, repas, soins, jeux, promenades… Les animaux n’ont pas le temps de s’ennuyer. «Laisser son animal est toujours difficile pour un maître. Savoir que nous nous en occuperons bien les rassure», poursuit-elle. Les maîtres de chiens inscrits à la crèche les déposent le matin et les récupèrent le soir.
La pension est située au calme en pleine nature entre Soleuvre et Limpach. Quatre grandes pièces vitrées remplies d’arbres à chat peuvent accueillir une quinzaine de chats chacune et donnent sur l’extérieur dans une sorte de volière. Totalement insonorisées, elles sont imperméables aux aboiements de la trentaine de chiens que la pension peut accueillir.
«Chaque chien peut avoir son box individuel avec accès sur une sorte de terrasse extérieure», indique Manuela. Trois à quatre fois par jour, les chiens sont sortis dans un de nos trois espaces extérieurs et les chiens qui ne sont pas des chiens d’attaque ou de défense ont même droit à des promenades dans la forêt voisine.»
Les places sont limitées
Betty et Luna attendent la prochaine activité avec impatience. Pressées de se dégourdir les jambes, les deux copines font la fête à Andy et Manuela. «Aucun employé n’entre seul dans un box sans un soigneur ou un éducateur pour des raisons de sécurité», précise la jeune femme.
«Nous insistons pour rencontrer les chiens et leurs maîtres avant de les accueillir afin de déterminer leur comportement, précise la responsable. Les animaux doivent également avoir été vaccinés contre un certain nombre de maladies, avoir été vermifugés et avoir reçu un traitement antipuces.» Si les animaux cochent toutes les cases, Hoka prépare un contrat qui peut être personnalisé, notamment en ce qui concerne les habitudes alimentaires des animaux.
Les prix débutent à 27 euros par jour pour les chiens et à 12 euros pour les chats. Ils augmentent en fonction de la taille du chien. Pour une journée de garderie, compter 20 euros et un peu moins en fonction des différents abonnements. Les places sont limitées, mieux vaut s’y prendre tôt pour réserver une place pour son animal de compagnie pendant les grandes vacances. Tout y est mis en œuvre pour son confort et pour qu’il oublie qu’il ne roupille pas dans le canapé à côté de son humain.
Sophie Kieffer
bonjour avez vous de la place en aout et en septembre pour mon Eliot , un chartreux de 15 ans bien gentil , calme ..
cordialement