[Préqualifications Mondial-2023] Après sa victoire face au Kosovo, le Luxembourg ne veut pas s’arrêter en si bon chemin, comme l’explique Ivan Delgado. Le but, c’est de battre l’Islande, ce samedi.
Comment avez-vous abordé ce match ? Sur le papier, c’était loin d’être gagné ?
C’est vrai que quand on a appris que Thomas (Grün) était positif au Covid, on se demandait comment on allait faire. Mais après nos entraînements, j’ai vu que nous étions prêts à jouer contre l’Islande et le Kosovo. J’étais certain qu’on pouvait gagner ce match.
On a le sentiment que le Luxembourg regarde désormais ses adversaires les yeux dans les yeux. Et ce, depuis que Ken Diederich est arrivé aux commandes. C’est également votre impression ?
Oui. Ken fait du super boulot. Il nous met en confiance, que ce soit moi, Ben (Kovac) comme tous les jeunes de l’équipe. On n’a peur de personne. Même ceux qui n’ont pas joué se donnent à fond pendant les entraînements. Tout le monde est prêt et veut gagner.
On l’a vu notamment de votre part, avec un superbe alley-oop à destination d’Alex Laurent. C’était quelque chose de travaillé à l’entraînement ?
Pas vraiment. On ne l’a jamais fait. Mais quand on a étudié leurs réactions en défense, j’ai dit à Alex que s’il y avait une occasion, j’allais lui donner la balle pour un alley-oop. La défense n’était pas prête et on en a profité.
Au-delà des deux points, c’est également un message que vous adressez à l’adversaire à ce moment ?
Bien sûr ! Un dunk, ça motive, ça donne de l’énergie à toute l’équipe.
De l’énergie, vous en aviez besoin, car vous n’avez pas joué de rencontre officielle depuis trois mois. C’était une des craintes du coach. Finalement, ça s’est bien passé ?
Oui. Ça n’a rien à voir avec la Total League. Lors de nos matches en Slovaquie, on avait montré qu’on savait comment jouer contre des pros. On était prêts. Personnellement, je n’ai pas connu de problème au niveau du rythme. Il y a juste quelques détails en défense, des trucs comme cela.
Comme vous en avez pris la bonne habitude, vous faites une excellente première mi-temps, que vous atteignez avec neuf points d’avance. Quel est le discours du coach à ce moment ?
Il nous a dit qu’on ne devait pas lâcher. Qu’il fallait continuer de jouer ensemble et essayer de faire encore moins d’erreurs. Les cinq premières minutes du troisième quart sont les plus importantes.
Et pourtant, ça s’est mal passé ?
Nos adversaires étaient plus agressifs, ils ont mis beaucoup plus de pression. On sentait qu’ils ne voulaient pas perdre chez eux.
Mais alors qu’on aurait pu craindre que vous craquiez, vous avez tenu ?
Oui, on s’est parlé. On a pris de bonnes décisions, on a fait quelques modifications et ça a bien marché. Ben (Kovac) a fait un très bon match. En fin de rencontre particulièrement, il a montré ses qualités. Tout comme Bobby (Melcher) qui a pris de très bonnes décisions et qui a eu un steal décisif.
Vous abordez le dernier quart avec cinq points d’avance, qu’est-ce que vous dit le coach à ce moment ?
Il nous dit qu’on va gagner si on continue de pratiquer notre jeu, d’évoluer ensemble. Qu’il faut chercher l’homme libre pour prendre le shot.
On veut plus. On est prêts pour plus
On a assisté à des moments un peu tendus entre les deux équipes. Il y a eu du trash talk ?
Beaucoup. Et on n’allait pas se laisser faire. Si on nous parle, on répond !
Finalement, vous tenez bon, vous augmentez même votre avance pour vous imposer de dix points et signer une deuxième victoire consécutive. Qu’est-ce qu’on se dit à se moment ?
Que c’est bien. On est content, mais le job n’est pas fini. C’est aussi ce que nous a dit Ken dans les vestiaires, on a encore un match samedi. Et ce match, on veut le gagner. Ça fait des années qu’on ne remporte qu’un seul match par campagne. On veut plus. On est prêts pour plus. Si on peut gagner trois rencontres, on va le faire.
Avec même la possibilité d’accéder au deuxième tour de la compétition ?
Le plus important, c’est de battre l’Islande. C’est ça notre but. Ce qui se passe après, on verra bien. Forcément, on espère que la Slovaquie perdra. Mais ce qui compte, c’est d’être capable de battre les Islandais.
C’est possible ?
On sait comment ils jouent et la dernière fois qu’on les a affrontés, on avait réalisé une très bonne première mi-temps. Par la suite, les guards avaient fait un gros pressing, ils avaient bien défendu et nous avons manqué d’agressivité. On n’a pas joué notre basket. Samedi, il faudra être capable de jouer notre jeu pendant 40 minutes.
On pourra compter sur vous ?
Je ne sais pas. Je me suis fait une entorse contre le Kosovo, c’est pour cela que je n’ai pas joué en seconde période. Je vais tout faire pour jouer. Si je peux aider l’équipe, je vais le faire.
Entretien avec Romain Haas
A suivre ce samedi à 16h, Luxembourg – Islande sur la chaîne YouTube de la FIBA