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Question de survie

Il s’agit juste d’une question de vie ou de mort pour certains. Le bras de fer entre le gouvernement et le secteur Horeca est parti pour durer. Depuis un an, les restrictions liées au coronavirus ont mis toute une partie de l’économie par terre. Et nous ne parlons pas uniquement des grandes entreprises, mais bien de tous ces commerces, peut-être un peu moins médiatiques, qui risquent tout simplement de fermer leurs portes dans l’anonymat. Ces derniers ne veulent pas mourir sans se battre et le font savoir.

À de nombreuses reprises, patrons de cafés et restaurants ont défilé avec leurs employés dans le centre de la capitale pour demander au gouvernement d’assumer ses décisions. Des décisions contraintes par la crise sanitaire mais qui ont eu un impact direct sur ces entreprises représentant bien souvent le projet d’une vie. Au gouvernement de réagir et d’assurer la viabilité de ces petits commerces, victimes directes des fermetures administratives en cascade. Mais ce n’est pas le seul secteur qui souffre et qui va encore souffrir. Nous le savons tous.

Car le démarrage de l’économie s’annonce long et fastidieux. Et ce sont des milliers d’emplois qui sont en jeu. La campagne de vaccination, quand elle sera menée à son terme, permettra d’avoir une bouffée d’oxygène. Mais le coronavirus est un ennemi fourbe. L’apparition des variants a une nouvelle fois rebattu les cartes et personne ne peut dire ce qu’il se passera au mois de mai, au mois d’août ou encore au mois de novembre prochain. Cette difficulté à se projeter ajoute encore un peu plus à l’angoisse, d’autant que les dommages de cette année passée sous l’ère du Covid-19 sont loin d’avoir été réparés ou du moins pris totalement en compte.

Il va falloir se battre pour tout le monde afin que le pays puisse retrouver son visage d’avant la crise. Et ce combat doit se mener maintenant. Personne ne devra être sacrifié pour permettre à l’économie de redémarrer, il ne faudra pas faire le choix de savoir qui peut être sauvé et qui ne vaut pas la peine que l’on grève encore le budget de l’État pour lui permettre de s’en sortir. Il s’agit aussi ici de vies qu’il faut sauver du Covid-19.

Laurent Duraisin