Cristiano Ronaldo a raté l’été dernier le tournoi final de la Ligue des champions chez lui, au Portugal, après l’élimination de la Juventus contre Lyon. Le déplacement à Porto, mercredi soir en 8e de finale aller, est l’occasion de repartir du bon pied.
Pour Ronaldo, Porto en C1 c’est un mauvais souvenir : une élimination en 2004 avec Manchester United, déjà en huitièmes. Mais c’est aussi un autre, inoubliable, en avril 2009, toujours avec Manchester. Les Red Devils sont ce soir-là dos au mur après un nul à domicile (2-2) en quart de finale aller, face à une équipe de Porto alors invaincue dans son stade du Dragon face aux équipes anglaises en compétitions européennes.
Fraîchement auréolé du premier Ballon d’Or de sa carrière, Ronaldo marque l’unique but de la rencontre d’une frappe pure et puissante, des 30 mètres. Il lui vaudra quelques mois plus tard le tout premier prix « Puskas » de la Fifa récompensant le plus beau but de l’année.
Douze ans plus tard, c’est pour la première fois avec la tunique blanche et noire de la Juve qu’il retrouve le Portugal, dans un stade qu’il connaît bien, où il a notamment conquis en 2019 la Ligue des nations avec la sélection portugaise.
Compte à régler
La Ligue des champions, c’est de loin la compétition suprême pour Ronaldo qui l’a remportée cinq fois (une fois avec Manchester, quatre avec le Real). Mais la star portugaise, et la Juventus avec lui, ont un compte à régler avec cette C1 après le revers la saison dernière en huitièmes de finale contre Lyon (0-1, 2-1). Les Bianconeri n’ont plus soulevé la prestigieuse coupe depuis 25 ans, restant sur cinq finales perdues depuis leur second et dernier succès en 1996.
Si elle est favorite après avoir fini en tête de son groupe grâce sa belle victoire en décembre à Barcelone (3-0), la Juventus doit se méfier d’une équipe portugaise qui compte autant de Ligue des champions qu’elle au palmarès.
En phase de groupes, les Dragons se sont montrés particulièrement hermétiques, enchaînant cinq matches sans prendre de but (4 victoires, un nul) après la défaite initiale contre Manchester City (1-3).
« A ce niveau, tous les adversaires sont forts et on l’a bien vu la saison dernière quand Lyon nous a éliminés. (…) On devra jouer contre Porto comme on l’a fait contre Barcelone, avec nos convictions et l’envie de jouer notre football », avait assuré en décembre le vice-président de la Juventus, Pavel Nedved, ex-partenaire à la Lazio de l’entraîneur de Porto Sergio Conceicao.
Retrouvailles contre Pepe
Ronaldo, 36 ans, unique buteur de la Juve lors des matches à élimination directe ces deux dernières saisons (7 buts en 6 matches), va retrouver face à lui une vieille connaissance : Pepe, 37 ans, son partenaire en équipe nationale et pendant huit ans au Real Madrid (2009-2017). Leur face à face est une rareté car les deux amis ne se sont rencontrés que deux fois comme adversaires, au tout début de leurs carrières lors du Championnat du Portugal 2002-2003. Cristiano jouait alors au Sporting Lisbonne et Pepe au Maritimo.
En l’absence de Juan Cuadrado, le meilleur animateur du jeu turinois cette saison, mais aussi celle probable de Paolo Dybala, en phase de reprise (genou), la Juventus va encore dépendre grandement des éclairs de sa star portugaise.
Car quand il reste muet devant le but, la Vieille Dame a souvent du mal, même quand elle domine, comme samedi à Naples (revers 1-0).
« Ce n’est pas cette défaite qui va nous abattre, relevons la tête et pensons à la Ligue des champions », a clamé « CR7 », déjà tourné vers sa compétition préférée, où il a encore un record à battre : en cas de qualification, le meilleur buteur de l’histoire de la C1 (134 buts) peut aussi devenir le joueur ayant disputé le plus de matches (174 aujourd’hui, contre 177 pour Iker Casillas).
LQ/AFP