L’équipe de France a manqué ses débuts aux Mondiaux de biathlon mercredi à Pokljuka (Slovénie) en ne prenant que la 5e place du relais mixte remporté pour la 3e fois d’affilée par la Norvège, qui a confirmé son statut de grande favorite de la compétition.
Comme l’an dernier à Anterselva (Italie), les Bleus (Émilien Jacquelin, Quentin Fillon-Maillet, Anaïs Chevalier-Bouchet, Julia Simon) ont effectué une entame très compliquée dans une spécialité dont ils sont pourtant champions olympiques en titre (2018). Si en 2020, c’est Julia Simon qui avait plombé les chances françaises (7e), cette fois la responsabilité de l’échec revient à la malheureuse Anaïs Chevalier Bouchet.
De retour sur le circuit cette saison après un an et demi d’absence pour cause de maternité, l’Iséroise a réduit à néant les espoirs de podium des Tricolores en concédant un tour de pénalité sur son tir debout alors que les Bleus semblaient idéalement positionnés pour décrocher une médaille. Après quatre balles parfaitement dans la cible, la Française s’est précipitée sur la 5e, ce qui l’a fait totalement sortir de son schéma habituel.
« J’ai vu que la Norvégienne Tiril Eckhoff était prenable et j’ai voulu engager mon tir, j’étais sûre que la balle était dedans, je pars un peu vite et je n’ai pas réussi ensuite à changer de mode pour mettre les balles de pioche, a-t-elle expliqué. C’est l’une des premières fois que je me plante comme ça en championnats, je suis désolée. »
Piste délicate
Sur une piste rendue très délicate et très lente par d’abondantes chutes de neige, les Bleus ont longtemps été aux avant-postes avant de sombrer. Mais ils avaient tout de même déjà affiché quelques signes de nervosité avant la pénalité infligée à Anaïs Chevalier-Bouchet.
Émilien Jacquelin a ainsi été victime d’une petite chute juste avant de terminer son relais et Quentin Fillon-Maillet a avoué avoir manqué de « relâchement » au tir. Difficile de lutter dans ces conditions avec l’armada norvégienne. « C’est frustrant mais ça arrive, a réagi la dernière relayeuse française Julia Simon, qui n’a pas réussi à recoller au groupe de tête malgré un 9/10 à la carabine. On est déçus forcément, on prenait le départ pour une médaille, pour aller se frotter avec les Norvégiens et aujourd’hui, c’est une grande déception forcément. On va vite tourner la page. »
Pour la Norvège, qui a finalement devancé l’Autriche et la Suède, ces Mondiaux ne pouvaient en revanche pas mieux commencer. Hégémoniques cet hiver, les Scandinaves avaient décidé d’aligner leur équipe la plus compétitive, faisant confiance aux quatre biathlètes occupant les deux premières places du classement général de la Coupe du monde, chez les hommes et chez les dames (Sturla Holm Laegreid, Johannes Boe, Tiril Eckhoff, Marte Olsbu Roeiseland).
La dream team norvégienne a été exacte au rendez-vous, marquant d’entrée son territoire avant le début des choses sérieuses et des courses individuelles vendredi (sprint hommes) et samedi (sprint dames).
AFP/LQ