Au 3e Vintage Cars & Bikes, des minuscules Fiat 500 ont côtoyé les imposantes Cadillac. Un évènement qui a rameuté tout ce que la Grande Région compte de passionnés d’oldtimer.
La petite ville de Steinfort a vu défiler de magnifiques bolides, ce week-end. Un évènement qui semble bien parti pour durer.
On peut dire ce que l’on veut, que ces voitures sont dépassées, qu’elles n’ont pas d’équipements électroniques, qu’elles consomment 20 litres au cent… Mais une «muscle car» comme la Ford Mustang de 1967, ça a quand même de la gueule!
Marie-Reine Cressatti a sorti son appareil photo et mitraille : «J’ai un ami américain qui est passionné de Mustang, donc je vais lui envoyer mes photos. Je lui ai aussi pris un cadeau», explique-t-elle, en exhibant une casquette aux couleurs du célèbre bolide.
Mais quand on lui demande si elle aimerait avoir une oldtimer, elle rit : «Moi j’aime bien les Cadillac, mais bon, plutôt pour les regarder, car ce serait trop difficile de se garer avec.»
Ce week-end, passionnés et curieux ont répondu présent pour le 3e Vintage Cars & Bikes de Steinfort. Le vice-président de l’association, Franco Longhino, parle d’une aventure pas gagnée d’avance : «On a démarré avec une page blanche, on ne savait pas trop si ça marcherait. Mais grâce au bouche à oreille, on a réussi. La fréquentation a encore augmenté de 20 % cette année. Hier (samedi), on était même saturés à partir de 13 h, certains participants ont dû aller se garer plus loin», confie-t-il, remerciant au passage la commune, qui a mis gracieusement le site à la disposition des organisateurs.
Amoureux de sa Fiat 500 Topolino
Du rock’n’roll aux amplis, une Peugeot 201M de 1937, des vestiges en pièces détachées : le voyage dans le temps est rarement plus accessible que dans ce genre de manifestation.
En plus de l’exposition d’oldtimer, des commerçants ont offert leurs services pour bichonner ces bijoux roulants, tandis que d’autres vendaient gadgets souvenirs et accessoires en tout genre… Une randonnée moto était également organisée. Bref, tout roule pour cet évènement qui semble bien parti pour durer.
Tout comme la Fiat 500 Topolino de 1953, de Guido Piccioni. Une voiture qu’il a achetée à un Luxembourgeois, qui l’avait lui-même fait venir d’Italie. «Mais il a eu des petits problèmes mécaniques avec, donc elle est resté 10 ans sans rouler. Il a quand même eu du mal à me la vendre, il a d’ailleurs voulu annuler la vente une fois que le contrat était signé… Mais c’était trop tard», sourit Guido. Il est en effet amoureux de cette « petite voiture populaire. J’ai même fait un rallye avec, c’était la première fois que je lui faisais avaler 340 kilomètres dans une journée. Ça a été une aventure, mais je suis arrivé au bout, même lentement.» Car il rappelle que sous le capot se cache un moteur de tondeuse à gazon, qui n’a que 4 cylindres et 15 cv.
Quelqu’un a proposé de la lui acheter, mais Guido ne veut pas en entendre parler. «Une personne m’a proposé 18 000 euros! Alors qu’elle en vaut un peu plus de la moitié. Mais pas question», balaie-t-il d’un revers de la main.
Romain Van Dyck
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