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Luxembourg – Renaissance pour les vestiges du plateau du Rham


Le plateau du Rham offre des points de vue uniques sur la capitale. (Photo : Didier Sylvestre)

Après cinq ans de travaux de restauration, les vestiges du plateau du Rham sont accessibles au public. Une véritable plongée dans l’histoire de la ville.

Le plateau du Rham est un «site hautement symbolique», dixit Patrick Sanavia, directeur du service des Sites et Monuments nationaux (SSMN). Et, en plus, il offre des vues uniques sur la capitale.

À droite, les tours médiévales, le chemin de ronde, la courtine, la caponnière. Au milieu, le fossé intérieur. À gauche, la gorge du ravelin, le fossé extérieur, la face du ravelin, la contrescarpe. Les vestiges du plateau du Rham sont désormais accessible à tous après cinq années de travaux de restauration, menés sous la direction du service des Sites et Monuments nationaux (SSMN), aidé par le bureau d’architecte Robert Becker et une vingtaine d’entreprises luxembourgeoises. Et le site fait désormais partie intégrante du circuit «Wenzel», mis en place par le LCTO, Luxembourg City Tourist Office (lire ci-dessous).

Vendredi, la ministre de la Culture, Maggy Nagel, a jugé la restauration «réussie» et que «les 5,4 millions d’euros (NDLR : nécessaires à la réalisation) ont été bien investis». «Le travail a été colossal, souligne Patrick Sanavia, le directeur du SSMN. Nous sommes partis dans l’urgence puisque, quand nous avons commencé les travaux, la tour Orth menaçait de s’effondrer sur la voie de chemin de fer. Nous avons dû l’enfermer dans un squelette métallique. Et puis, nous sommes allez de surprise en surprise. Nous avons notamment dû sortir toutes les pierres des cavités des trois tours médiévales.» Georges Mettelock, du bureau d’architecte Robert Becker, complète : «Chaque pierre a été traitée pour la solidifier, chaque joint a été revu et une partie a été reconstruite. C’était un privilège de travailler ici.»

«Plusieurs couches d’architecture»

Le résultat est là. Le site a retrouvé toute sa splendeur. «Ce site est symbolique de l’histoire de la ville, affirme Patrick Sanavia. Ici, plusieurs couches d’architecture se touchent. Le Moyen Âge, Vauban, le prussien et puis il y a le train qui décapite Vauban. Comprendre le plateau du Rham, c’est comprendre beaucoup de choses de l’histoire architecturale, politique et militaire de la capitale.»

Et puis, le site offre désormais des vues uniques sur la capitale. Au niveau de la caponnière, le visiteur emprunte un escalier, prend à gauche pour accéder à un point de vue à 180 °. Il peut ainsi contempler, de gauche à droite : la batterie du Rham, le front de Trèves, le Fort Rubamprez, le plateau du Kirchberg, la tour Malakoff, la Philharmonie, le musée d’Art moderne, le Fort Thüngen, le Fort Obergrünwald, le pont Grande-Duchesse-Charlotte, la «dent creuse», la porte de Trèves, le rocher du Bock, l’église Saint-Michel, l’ancien couvent des Franciscains, le Palais grand-ducal, la cathédrale Notre-Dame, la caserne prussienne, la caserne Vauban, la tour Orth. À couper le souffle. Idem pour la vue offerte en haut de la première tour médiévale à laquelle le visiteur accède en passant par la maison de retraite Servior, qui a également pris part au projet.

À l’issue de la visite, Maggy Nagel n’avait «pas de mots pour décrire le site. Il suffit d’ouvrir les yeux et d’admirer. C’est tout simplement magnifique.»

Guillaume Chassaing

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