Accueil | Politique-Société | Surmortalité constatée au Luxembourg en 2020

Surmortalité constatée au Luxembourg en 2020


Sur un an, selon les chiffres du Statec, la mortalité a augmenté de 8,5% au Grand-Duché. (illustration Julien Garroy)

Dans un bulletin consacré à l’évolution de la mortalité au Luxembourg en 2020, le Statec a dénombré 4 649 décès de résidents, toutes causes de décès confondues. Ce nombre n’avait plus été aussi élevé depuis 1976 (4 507 décès).

Cela représente une augmentation de 8,5% sur un an (4 283 décès en 2019). La part liée au Covid-19 concentre 10,8% des décès survenus en 2020 et même 13,2% à partir de la mi-mars, selon les données compilées par le Statec. Ainsi depuis la déclaration du premier mort attribué au Covid, le 13 mars, et la fin décembre, 3 787 décès au total ont été comptabilisés à partir du Registre National des Personnes Physiques. Ce qui correspond à 437 décès supplémentaires par rapport à l’année précédente et 515 de plus qu’en 2018. Une hausse qui « coïncide en grande partie avec les 501 décès officiellement dus au Covid-19 communiqués par le ministère de la Santé pendant cette période », relève le Statec.

Cette observation, poursuit l’institut statistique, est particulièrement vraie pour les mois de novembre et décembre : respectivement 149 décès supplémentaires par rapport à la moyenne 2018/2019 (+39,1%) et 145 de plus par rapport à la moyenne 2018/2019 (+38,9%). Sur toute l’année, le taux de mortalité s’élève à 7,4%, comparable au début des années 2010.

Le phénomène de surmortalité s’est fait plus prégnant durant 14 semaines et surtout au cours de la deuxième vague de l’épidémie, souligne le Statec. Si elle est jugée majoritairement « modérée » sur l’ensemble de la période de crise sanitaire, une surmortalité « élevée » s’est fait nettement ressentir du 23 au 29 novembre. Les semaines du 6 au 12 avril et du 14 au 20 décembre ont, elles, été marquées par une surmortalité « très élevée ».

A noter, enfin, que l’âge moyen des personnes décédées en 2020, assez stable au fil des ans, est de 80,4 ans pour les femmes et de 74,1 ans pour les hommes. Ceux-ci sont d’ailleurs davantage concernés par le phénomène de surmortalité décrit plus haut.

LQ

Un commentaire

  1. StatsPourLesNuls

    Votre taux de mortalité est faux, il ne s’agit pas de 7.4% (pour cent) comme vous l’écrivez, mais de 7.4 pour mille. Vous l’avez multiplié par 10 du coup. Sinon, pour information, le taux de mortalité pour 1000 était de 11.3 en 1980, hors épidémie de covid, naturellement, contre 7.4 pour 1 000 en pleine épidémie de covid sans vaccin en 2020. Comparable aux taux habituels des années 2010 comme vous le rappelez. Donc cette épidémie est un non évènement. Notez que la population vieillit, ce sont donc les classes d’âge très peuplées des baby boomers qui arrivent tout doucement à la fin de leur vie, le taux de décès pour les prochaines années ne peut qu’augmenter mécaniquement en raison de la démographie telle que représentée dans la « pyramide des âges ».