Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Leur liste s’allonge de jour en jour. Les vaccins contre le coronavirus seront de plus en plus nombreux au fil des mois durant cette année 2021. Pour l’instant, seuls trois vaccins ont été autorisés dans l’Union européenne : celui de Pfizer-BioNTech (le premier), celui de Moderna et celui d’AstraZeneca. En Russie, Spoutnik V est depuis longtemps utilisé à grande échelle et en Chine plusieurs vaccins sont utilisés pour protéger les populations. Mais ce n’est que le début. Tous les laboratoires n’ont pas encore percé les secrets du coronavirus, mais plus d’une demi-douzaine d’entre eux ont annoncé qu’ils avaient prévu de mettre leur produit sur le marché cette année histoire de garnir les armoires de nos pharmaciens et médecins. En attendant, les gouvernements doivent gérer le manque de doses et demander de la patience, encore, à leur population.
La bataille s’annonçait longue fin février 2020 quand la maladie a fait irruption dans nos vies. Et elle le fut, malheureusement. Aujourd’hui, nous vivons des heures encore difficiles. Pas forcément parce que le virus frappe avec intensité ou parce que nous sommes inquiets de l’avenir. Non. Ces heures sont difficiles car il nous faut encore attendre, encore se protéger et adopter ces gestes barrières qui ont détruit le lien social, encore accepter des contraintes de déplacement de plus en plus énervantes mais indispensables. Le temps du coronavirus est maintenant compté. Certes, il ne disparaîtra jamais totalement, mais l’arsenal médical pour le combattre commence enfin à se diversifier.
Avant que nous puissions contre-attaquer efficacement, nous allons encore devoir faire de nombreux sacrifices. Les vacances de carnaval qui approchent nous rappellent ce temps désormais si lointain où l’on pouvait se réunir à plusieurs milliers de personnes sans appréhension, se lancer déguisés dans des farandoles endiablées un verre à la main sous un chapiteau. Bref, vivre tout simplement. Patience, ces jours reviendront, c’est certain. En attendant, il nous faut appliquer ces règles sanitaires qui parfois nous pourrissent la vie et ont transformé notre façon d’être. Rassurez-vous, selon l’adage : «chassez le naturel, il revient au galop». Et le plus vite sera le mieux.
Laurent Duraisin