Même s’ils n’ont pas brillé outre mesure, Max Mannes et Lena Peters étaient heureux de retrouver la compétition, ce week-end à Anvers.
Après quasiment un an sans compétition en grand bassin, Max Mannes était de retour du côté d’Anvers, ce week-end. Le géant du SCD abordait avec énormément d’ambition ce premier rendez-vous de l’année, puisqu’il ne visait rien de moins que la barrière des 1’50 », exploit réalisé par le seul Raphaël Stacchiotti en 2009 à Rome, du temps des combinaisons « magiques ».
Un sacré défi pour le nageur de 23 ans, qui expliquait avoir de très bonnes sensations à l’entraînement. Tous les voyants étaient donc au vert avant de se mettre à l’eau en Belgique. Mais dès son premier contact avec le bassin, vendredi soir, l’enthousiasme n’était plus le même : « J’ai des sensations bizarres. » Et malheureusement, samedi matin, les choses ne vont pas s’arranger. Engagé sur le 200 m nage libre, sa distance de prédilection, il va trouver le temps long. Très long : « Le bassin est beaucoup plus profond qu’à la Coque, si bien que quand tu nages, tu as la sensation de ne pas avancer », confie-t-il. Si on ajoute à cela un temps de réaction très lent (0“95) et une seconde partie de course compliquée, on obtient un 1’53″57 très en deçà des attentes initiales.
Max Mannes : Peut-être que je me suis mis un peu trop de pression
Max Mannes était le principal énervé : « J’ai parlé avec Ingolf (NDLR : Bender, l’entraîneur national) et Cyril (Menzin, l’entraîneur avec qui il est parti à Anvers). Ils m’ont dit que je devais partir plus vite en finale B. C’est ce que j’ai fait. Mais encore une fois le retour a été beaucoup plus lent. » Malgré tout, il signe un 1’52″19, synonyme de troisième place en finale B. On est loin des 1’50 », mais au moins, il sait ce qu’il vaut actuellement: « Je ne suis pas très satisfait, mais il ne faut pas oublier que ça reste mon deuxième meilleur temps (NDLR : derrière ses 1’50″48 à Amiens en décembre 2019) . Cela faisait un an que je n’avais plus fait de compétition en grand bassin, maintenant je sais que je vaux 1’52″2. »
Et d’analyser ce qui s’est passé en finale : « Je suis parti beaucoup plus vite que le matin, mais dans les 80 derniers mètres, je perds tout. Je n’ai plus de force. Mais je n’imaginais quand même pas revenir en quasiment 59″ (NDLR : 58″85 contre 59″18 le matin). » S’il n’a pas vraiment d’explication sur ce qui s’est passé : « À l’entraînement, ça marche bien. Peut-être que je me suis mis un peu trop de pression », il ne se cherche pas d’excuses pour autant : « Aujourd’hui je pouvais faire 1’51 ». 1’49 », ce n’était tout simplement pas envisageable pour le moment. » Il a terminé sa compétition par le 100 m nage libre, où, pénalisé encore une fois par un très mauvais temps de réaction (1″05) il se contente de 51″81, à bonne distance de son record personnel (51″38). En finale B, il a fait un tout petit peu mieux (51″71) grâce notamment à un meilleur temps de réaction (0″82).
Lena Peters : Mon objectif était de me faire plaisir
Max Mannes n’était pas le seul Luxembourgeois à Anvers. En effet, la jeune Lena Peters, qui s’entraîne avec lui dans le groupe d’Ingolf Bender, était également de la partie. Avec un programme chargé: « Samedi, j’avais le 100 m nage libre et le 50 m pap. J’étais plutôt satisfaite de mon 100 m (NDLR: 1’01″60 contre un record à 1’01″45), en revanche, pas du tout de mon 50 m pap (30″20 en série et 29″98 en finale B contre un record de 28″51)», indique-telle.
Et dimanche également, elle n’a pas chômé : « J’ai nagé le 100 m dos et le 100 m pap, ma spécialité. » Sur la première distance, alors qu’elle ne s’entraîne pas énormément en dos en ce moment, elle parvient toutefois à signer un très bon 1’12″19 (son record personnel est à 1’11″98), avant d’accuser la fatigue en finale B (1’14″81). En revanche, elle s’est montrée moins à l’aise sur sa distance de prédilection, qu’elle boucle en 1’07″09, très loin de ses 1’02″02 : « Je suis très déçue de cette course. » Et de conclure : « Mon objectif était de me faire plaisir. Même si les résultats ne sont pas bon, je suis contente d’avoir pu nager. Maintenant, je vais me concentrer à nouveau sur mon entraînement. » Tout le monde va donc retourner bosser. Et se préparer pour la prochaine échéance. Pour le moment, c’est Bergen, au mois de mars, qui est dans le viseur. Mais au vu de la conjecture actuelle, ce n’est qu’une hypothèse.
Romain Haas