Un usagé nous interpelle : aux heures de pointe, les rames de la 1re classe sont presque vides pendant que les usagers masqués s’entassent en seconde. Les CFL répondent aux questions du Quotidien.
Un usager contrarié des CFL a écrit à la rédaction du Quotidien la semaine dernière : «Dans les trains encore parfois bondés, les passagers se retrouvent debout ou assis sur les marches, et les agents de bord refusent que les gens aillent dans les rames de première classe, sauf avec un billet acheté. Est-ce bien raisonnable avec le virus?» On ne peut que souscrire à ce constat, même si le sentiment d’une baisse de la fréquentation reste de mise depuis le début de la crise.
Interrogés par nos soins, les CFL nous ont donné quelques explications sur le sujet. «Actuellement, le taux d’utilisation de nos trains s’élève à 48 %. Certains clients paient le tarif en vigueur pour la première classe, pour s’assurer de disposer d’une place assise et afin de profiter d’un espace plus silencieux.» Il n’y a pas de raison de mettre fin à cette option, nous expliquent les CFL en filigrane. «La première classe est, en général, bien respectée, même si des exceptions peuvent parfois survenir», poursuit la communication. Les CFL s’appuient par ailleurs sur différentes études pour estimer que le train n’est pas un lieu spécifiquement risqué avec le Covid-19 : «Selon une étude réalisée en 2020 par la Charité Research Organisation et la Deutsche Bahn, les transports publics ne seraient, par ailleurs, pas un lieu de contamination particulier.»
Concernant le taux de fréquentation, nous avons pu obtenir des chiffres plus précis sur l’évolution lors des derniers mois : «En septembre et octobre 2020, l’utilisation des trains était remontée jusqu’à 76 % de l’année précédente à la même période, pour finalement atteindre, en décembre 2020, un taux de 61 % par rapport à cette même période en 2019.»
Une désinfection «intensifiée»
«Tout est mis en œuvre, depuis le début de cette crise sanitaire sans précédent, afin de préserver la santé et le bien-être du personnel et des clients», soulignent les CFL avant de poursuivre en indiquant qu’ils évaluent «en permanence les mesures mises en place pour protéger la santé publique et ils prennent les dispositions qui s’imposent pour voyager en toute sécurité.» La plupart des trains sont climatisés et tous les trains sont «aérés régulièrement», afin de renouveler l’air «en continu».
Les CFL insistent également sur les mesures de nettoyage et de désinfection «intensifiées». L’opération a l’air fastidieuse, la voici dans le détail : «Le matériel roulant est désinfecté au préalable avant la prise de service; le bon fonctionnement des systèmes de ventilation dans les voitures de trains et sur l’ensemble du matériel roulant voyageur est systématiquement surveillé; pendant la journée, en plus du nettoyage classique, l’ensemble des surfaces de contact, comme par exemple les mains courantes, les boutons d’ouverture des portes et les poignées, est nettoyé de façon approfondie et à une cadence intensifiée; les bus font eux aussi l’objet de mesures. Chacun des 79 autobus des CFL est désinfecté «intégralement» tous les jours. Une solution désinfectante est pulvérisée à travers l’habitacle. Les points de contact, tels les boutons d’ouverture et les barres d’appui, sont nettoyés en continu, du lundi au vendredi. Les tableaux de bord font également l’objet d’un nettoyage. Les chauffeurs disposent à cette fin de gants et de produits désinfectants. Un périmètre a été placé autour du chauffeur, de sorte que la première rangée de sièges reste inoccupée. Les voyageurs sont priés de rentrer et de sortir du bus par l’arrière du bus.»
Enfin, une publication détaillée des grands travaux de l’année 2021 devrait prochainement être fournie.
Hubert Gamelon
Maintenir une première classe sur un réseau aussi petit, avec parfois aucune différence dans le confort est ridicule. Mais c’est un domaine que les CFl maîtrisent bien.