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[Critique théâtre] « Moulins à paroles » : scènes de la vie ordinaire


Graham Whittaker (joué par Jean-Marc Barthélemy), vieux garçon atteint de troubles paranoïaques vit mal les retrouvailles de sa mère avec une vieille flamme. (Photo : ©Bohumil Kostohryz)

Mercredi, avec Moulins à paroles, c’était la rentrée au théâtre. Encore…

Depuis presque un an, la culture au Luxembourg, au gré de la pandémie et des mesures étatiques pour l’enrayer, se perd en effet dans une danse à la chorégraphie improvisée : un pas en avant, un pas en arrière, et au milieu, des artistes en manque de repères et de perspectives. Après celui de juin et de septembre, voilà donc un énième retour sur les planches, dans la foulée d’une veille de deux mois.

Une mise en lumière qui fait toutefois figure d’exception parmi les voisins européens : pour preuve, au Grand Théâtre, la présence de la télévision française, venue d’un pays où le rideau rouge est toujours tiré. Aux questions routinières de la journaliste, le public répondait par un sourire «masqué» et des formules tout aussi évidentes. Parmi elles, celle déjà répétée, ces dernières semaines, par les représentants culturels : «Oui, une pièce, ça fait du bien au cœur et à la tête», et surtout, ça ramène «un semblant de normalité».

Pourtant, dans une salle à trous – protocole sanitaire oblige! – les spectateurs semblaient un peu perdus, attendant la représentation dans un silence d’église. Comme s’il fallait, ...


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