La Luxembourgeoise avait une réelle chance de médaille pour les prochains Mondiaux prévus le 30 janvier. Mais les juniors ne pourront finalement pas concourir.
Évidemment, un championnat, de surcroît un championnat du monde de cyclo-cross, n’est jamais joué d’avance. Par le passé, Jempy Drucker et Christine Majerus furent bien placés pour le savoir. Le premier nommé, régulier en Coupe du monde, que ce soit chez les juniors ou en espoirs, n’a jamais pu lorgner le podium. La deuxième, placée à quatre reprises dans le top 10 durant la dernière décennie, est restée coincée au pied du podium en 2018 à Valkenburg, alors que la troisième place semblait, à un moment, lui faire de l’œil. C’est bien pour cela qu’il faut s’abstenir de toute prédiction concernant Marie Schreiber et les championnats du monde de cyclo-cross qui devaient se dérouler le 30 janvier à Ostende.
Car de course juniors, il n’y en aura donc pas en Belgique pour ces Mondiaux. La pandémie est passée par là. Ces dernières semaines, la rumeur courait que les organisateurs allaient annuler les deux épreuves juniors, aussi bien chez les dames que chez les messieurs, conformément d’ailleurs à ce qu’on retrouve cette saison sur les courses belges, certes maintenues mais réservées aux seuls coureurs possédant un statut professionnel. L’annonce a été confirmée vendredi matin par la fédération internationale (UCI).
L’UCI explique donc sa décision par «la pandémie actuelle (Covid-19) liée au nouveau coronavirus (SARS-CoV-2)».
Pour leur part, les espoirs et coureurs de la série élite vont pouvoir concourir. Si les choses en restent en l’état bien sûr, car avec cette crise sanitaire, on n’est à l’abri de rien…
Demande de dérogation «par principe»
Mais c’est évidemment un coup dur pour la Luxembourgeoise Marie Schreiber (17 ans) qui était montée sur la deuxième marche du podium de la manche de Coupe du monde disputée à Tabor en novembre. La résidente de Bettborn ne pourra donc défendre ses chances alors que, justement, Marie Schreiber est très compétitive dans sa catégorie.
L’an passé lors des Mondiaux de Dübendorf, alors qu’elle n’était que junior première année, elle avait pris la neuvième place. Et pour sa deuxième année, on pouvait penser, pourquoi pas, qu’elle pouvait viser un podium dans cette catégorie.
D’ailleurs, si à cause de la crise sanitaire, elle n’a pu participer qu’à six courses cette saison, on retiendra forcément sa deuxième place en Coupe du monde, le 29 novembre dernier du côté de Tabor (République tchèque). Plus récemment à Troyes, dans une épreuve internationale toutes catégories, elle se classait sixième dans la course dames. Bien qu’elle n’ait pu s’étalonner régulièrement, Marie Schreiber, qui a intégré l’équipe Acrog-Tormans Balen BC, continuait de progresser.
«On avait des bruits qui revenaient souvent et laissaient présager que les épreuves junior allaient être annulées. Forcément, Marie est déçue. Cela ressemble à ce qui s’est passé en été pour les championnats d’Europe sur route. C’est dommage. Maintenant, sa saison de cyclo-cross est terminée. On peut toujours essayer de demander une dérogation pour inscrire Marie chez les espoirs. Mais il est difficile d’y croire. On fera la demande par principe, mais…», résume parfaitement l’entraîneur national, Michel Wolter, qui est également l’entraîneur de Marie Schreiber.
Denis Bastien