Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Le ministre François Bausch explique les raisons pour lesquelles les travaux du pont Adolphe, à Luxembourg, ne coûteront que 42 millions d’euros et pas 63, comme prévu au départ.
La restauration et la consolidation du pont Adolphe coûtera 23% de moins que ce qui avait été prévu initialement. C’est évidemment une bonne nouvelle qui permet, notamment, de construire la piste cyclable suspendue entre les arches.
Mais ce genre d’histoire est tout de même rare, à tel point que les députés (Diane Adehm et Gilles Roth, CSV) ont interpelé le ministre du Développement durable et des Infrastructures, François Bausch, pour en comprendre les raisons.
Elles sont multiples. Tout d’abord, les barres de consolidation des arcs ne seront pas en titane, mais en acier à haute ductilité. Des études ont en effet montré que le titane était trop fragile pour assumer la tâche de confortement.
Le chantier a également été réorganisé : il a ainsi été décidé de ne pas procéder à la construction d’une importante surface de travail le long de la Pétrusse en rive droite. Des économies ont en outre été faites grâce à la diminution de l’envergure de certaines ambitions, concernant, notamment, les trottoirs ou le renouvellement des réseaux le long des routes adjacentes. L’abandon du principe d’alimentation du futur tram par un troisième rail conducteur va également dans ce sens.
Il est même antisismique !
Par contre, assure le ministre, il n’est pas question d’ergoter sur le coût du travail. Aucune économie n’a été consentie par rapport à la main-d’œuvre, condition sine qua non d’une fin des travaux dans les temps. Pas question, non plus, de mégoter sur la solidité de l’ensemble. Les solutions techniques apportées pour stabiliser le pont plus que centenaire sont ce qui se fait de mieux.
François Bausch conclut en enfonçant le clou : «Même si le risque de tremblement de terre est pratiquement inexistant, le pont a été conçu pour y résister.»
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