La Chine a indiqué mercredi que les négociations se poursuivaient avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS), alors qu’une équipe qui devait enquêter sur l’origine de la pandémie ne dispose toujours pas de tous les visas nécessaires.
« La pandémie dans le monde est encore très grave, et la Chine fait aussi tout son possible pour la prévenir et la maîtriser », a affirmé devant la presse une porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Hua Chunying. Il ne s’agit « pas seulement d’une question de visa », a assuré Mme Hua.
La porte-parole a précisé que la Chine et l’OMS poursuivaient les discussions à propos de « la date précise et les modalités de la visite du groupe d’experts ».
Un peu plus d’un an après la découverte des premiers cas dans la région chinoise de Wuhan, dix éminents scientifiques, choisis par l’OMS après un long processus de sélection, doivent se rendre en Chine pour tenter de remonter aux origines du virus afin de savoir comment il s’est transmis à l’homme.
Mais cette visite est ultra-sensible pour le régime chinois, soucieux d’écarter toute responsabilité dans l’épidémie qui a fait plus de 1,8 million de morts à la surface du globe.
Mardi, le chef de l’agence de l’ONU, avait annoncé que l’équipe de l’OMS chargée de l’enquête était en route vers la Chine mais qu’elle n’avait pas reçu toutes les autorisations nécessaires, se disant « très déçu ».
« Aujourd’hui, nous avons appris que les responsables chinois n’ont pas encore finalisé les autorisations nécessaires à l’arrivée de l’équipe en Chine », a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus aux journalistes.
« Je suis très déçu de cette nouvelle, étant donné que deux membres avaient déjà commencé leur voyage et d’autres n’ont pas pu voyager à la dernière minute », a-t-il ajouté dans un très rare mouvement d’humeur à l’encontre de Pékin.
AFP