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[BGL Ligue] Les cadors veulent cinq changements !


Pouvoir intervertir la moitié d'un onze de base en début d'année prochaine, un enjeu majuscule selon plusieurs clubs de DN. (archives Luis Mangorrinha)

La LFL va être saisie par ses clubs européens de l’été dernier qui, tous, voient arriver la reprise avec une énorme inquiétude. Ils veulent une réforme.

On en avait parlé vaguement, dans le courant de cette année 2020 si particulière. On va en reparler concrètement en ce début d’année 2021 dans laquelle il faudra limiter la casse. Quatre clubs de BGL Ligue (Fola, Progrès, Differdange, Pétange), désormais soudés par le boulot abattu conjointement dans le cadre de leurs destinées européennes de l’été dernier, ont décidé de s’emparer pour de bon du sujet des cinq changements par match autorisés jusqu’à l’été prochain par la FIFA. Fin juillet, plusieurs entraîneurs de l’élite ont déjà réclamé ce droit, un peu avant que la saison ne reprenne, mais la FLF a expédié une fin de non-recevoir.

Depuis, la Ligue a remporté quelques succès d’estime en faisant évoluer notablement les règlements fédéraux lors du dernier congrès et c’est ce groupement des clubs de l’élite que les quatre clubs vont saisir, dans une lettre qui devrait partir dans les heures qui viennent, si elle n’est pas déjà partie. Leur but : que la LFL s’en empare et aille effectuer les démarches nécessaires à Mondercange avant que le championnat, censé reprendre le 7 février, ne repointe le bout de son nez.

Une accumulation de blessures coûterait cher

C’est que leurs staffs médicaux les ont alertés : la reprise risque d’être extrêmement tendue pour les organismes. Une étude leur serait tombée entre les mains. Elle dit que sur les cinq grands championnats européens, cette saison, a été constatée une hausse de 30 à 40 % des blessures. Dans une BGL Ligue qui a encore 21 journées de championnat devant elle et va devoir se fader cinq à six semaines anglaises sur des terrains compliqués alors même que la Coupe a été évincée du programme, à quelles désagréables extrémités faut-il s’attendre ?

Pour ce quatuor, la question des cinq changements est donc capitale et sûrement pas réservée aux plus grosses cylindrées. L’accumulation des blessures aurait en effet un coût financier largement plus conséquent que quelques primes supplémentaires à payer. D’autant que sur ce dernier point, les clubs ont sûrement moyen, exceptionnellement, de trouver des arrangements leur permettant d’amortir un éventuel surcoût.

Reste que la fédération, quand elle a refusé de considérer cette éventualité en début de saison, avait des arguments solides. Le calendrier n’était pas encore surchargé, déjà. Il y avait aussi la question de l’accroissement du nombre de joueurs inscrits sur la feuille de match (qui doit passer à dix-huit dans l’éventualité où cinq changements sont autorisés, sinon, cela n’a pas de sens). Bref, les obstacles sont visibles autant que le risque, énorme, que courront les effectifs en début d’année. La différence est qu’aujourd’hui les clubs veulent formaliser leurs exigences.

Julien Mollereau