La pandémie a forcé les cercles d’étudiants à annuler leurs bals, mais aussi toutes les autres activités de loisir. L’ACEL espère un retour à la normale en 2021.
Les vacances de Noël vont de pair avec les retrouvailles pour les étudiants luxembourgeois, éparpillés à travers les villes universitaires de l’Europe entière. Le rendez-vous incontournable reste le bal de Zurich, organisé traditionnellement le 25 décembre. Cette année, les halls d’exposition de Luxexpo, qui ont accueilli ces dernières années des milliers de fêtards, sont restés désespérément vides…
Comme dans bon nombre d’autres domaines, le Covid-19 est passé par là. La crise sanitaire a aussi eu raison du Studentebal, qui réunit en juillet une grande partie des cercles d’étudiants réunis sous le toit de l’ACEL. Ce lundi soir devait avoir lieu le bal de Bruxelles. Les jeunes Luxembourgeois établis dans la capitale belge ont fait preuve de créativité en proposant des packages de boissons et de snacks afin de faire la fête en petit comité. Rien ne vaut cependant l’interprétation des Lacs du Connemara, la chanson fétiche des étudiants grand-ducaux, par des centaines d’étudiants, chope en main, dans une salle pleine à craquer…
Réunie en assemblée générale virtuelle, samedi, l’Association des cercles d’étudiants luxembourgeois (ACEL) n’a pu que constater les dégâts. Le principal enjeu de l’année 2020 était de trouver des solutions pour permettre aux étudiants grand-ducaux de pouvoir poursuivre leurs études en dépit de la fermeture momentanée des frontières. Un soutien logistique (tests PCR) et financier (aide étatique prolongée d’un semestre) a pu être négocié dans le cadre de la mission de représentation de l’ACEL.
Pour le reste, les volets information et regroupement, qui importent tout autant, sont restés à la traîne. « Lors d’une année normale, nos cercles organisent plus d’une vingtaine d’activités où ils invitent d’autres cercles à venir partager un bon moment dans leur ville universitaire », note Lynn Duchamp, vice-présidente en charge du Regroupement à l’ACEL.
Rendez-vous pris pour le 9 juillet
Toujours organisé fin décembre, le Tournoi de Noël en basket, volley et foot, réservé aux cercles de l’ACEL, est lui aussi tombé à l’eau. Le relationnel est toutefois le plus important pour la vie estudiantine. « Nos cercles ont pour la plupart été privés de leurs soirées destinées à accueillir les nouveaux étudiants, et donc de nouveaux membres. L’intégration des nouveaux arrivants a été rendue plus compliquée. Ici, le virtuel ne peut pas remplacer le contact direct », témoigne Lynn Duchamp. L’autre problème majeur serait la « transmission du savoir » entre les générations. « La composition des comités change d’année en année. L’absence d’activités en présentiel a compliqué l’échange d’expériences qui est essentiel pour assurer la continuité d’un cercle », avance notre interlocutrice.
L’absence des recettes générées par les activités et les bals serait pour l’instant encore un moindre problème. « Ce sont surtout les plus petits et les plus jeunes cercles qui risquent de rencontrer des problèmes. Les autres disposent de plus de réserves, mais sans retour à la normale, la situation pourrait aussi se dégrader », note Lynn Duchamp. L’ACEL propose aux cercles de les soutenir en ce qui concerne le volet accueil des nouveaux étudiants. Le simple financement d’activités ludiques ne figure pas à l’ordre du jour.
Les yeux sont désormais rivés sur le 9 juillet, date actuellement arrêtée pour l’édition 2021 du Studentebal. « Nous espérons vraiment que le vaccin nous permettra d’organiser cet événement, même si cela doit se faire dans un format différent. Quoi qu’il en soit, on souhaite organiser quelque chose à cette date », met en perspective Lynn Duchamp. C’est le moindre mal que l’on puisse souhaite à cette génération estudiantine privée de fêtes…
David Marques