Alors que la ministre de la Santé et le Premier ministre Xavier Bettel doivent prendre la parole ce lundi à 16 heures, la Theater federatioun s’interroge : va t-on encore relayer la culture en sujet subalterne des annonces ?
Les chiffres de l’évolution du virus, on connaît. L’impact économique, on ne parle que de ça. La course au vaccin, l’imbrication transfrontalière de la lutte contre le virus, les usines de masques : des dizaines de reportage ont été faits. Et la culture ? Ça serait faux de dire que les politiques n’en parlent pas. Mais une nette impression subsiste : c’est un peu le vernis qui vient sur le discours général à chaque intervention en direct. Vous savez, ces briefings de presse désormais attendus comme la conférence d’un sélectionneur de foot avant une coupe du monde ? Incontestablement, on a le sentiment que la culture est sur le banc de touche.
«Le secteur le plus impacté»
D’où une piqure de rappel ce lundi, par la Theater Federatioun (théâtres et spectacle vivant au Luxembourg) : «Le secteur culturel en général et le secteur des arts du spectacle en particulier sont trop souvent oubliés lors des briefings presse». Pourtant, note la fédération, «le secteur culturel est l’un des plus impactés par les décisions gouvernementales en la matière.» Nous rappelons ici que les salles sont fermées, et les répétitions strictement encadrées.
La Theater federatioun craint que le rideau reste baissé dans l’indifférence générale : «une nouvelle fois, le report, voire l’annulation, de nombreux projets scéniques et par conséquences une période de grande incertitude pour tous les professionnels du secteur», s’annonce. «Résultat, comme l’a regretté la ministre de la Culture, Sam Tanson chez RTL, « de nombreux artistes se demandent actuellement s’ils doivent continuer ou s’ils doivent tourner le dos à la culture ».» On en est là : autant de renoncements tragiques dans un silence difficile à accepter.
HG