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Football : Domenech en travers du chemin du Luxembourg ?


«On se dit qu'on n'a rien à gagner et même tout à perdre. On se dit qu'en face, ils seront survoltés parce qu'ils jouent une équipe largement supérieure», expliquait Domenech au Quotidien en 2017, à propos des matchs "petit contre gros" (Photo d'archives : AFP).

La Serbie change de sélectionneur et l’ancien coach de l’équipe de France serait en bonne place pour le remplacer. Et donc affronter le Luxembourg en 2021, dans le cadre des qualifications pour la coupe du monde 2022…

Ljubisa Tumbakovic n’est plus le sélectionneur de la Serbie. Après avoir arraché deux victoires extrêmement compliquées contre les Roud Léiwen (1-3, 3-2) en phase de poules, en 2019, mais échoué à arracher une place pour le prochain Euro, lors d’un barrage qui l’a vu s’incliner aux tirs au but contre l’Écosse (1-1, 5-4 tab), il a été démis de ses fonctions à l’âge de 68 ans. Ce petit exploit aurait en effet offert au pays sa toute première qualification à un championnat d’Europe après avoir participé au dernier Mondial en Russie.

Si la fédération a dit avoir «commencé à s’entretenir» avec des candidats pour le poste vacant, des médias locaux ont rapporté que l’ancien sélectionneur de la France Raymond Domenech, finaliste de la Coupe du monde 2006 et aux responsabilités quand la France s’est ridiculisée devant le monde entier lors du fameux épisode de la grève et du refus de descendre du bus à Knysna, lors du Mondial-2010, était un des prétendants. Il y a quelques jours, Domenech, intervenant régulier de la chaîne L’Équipe comme le coach du RFCU, Régis Brouard, avait accordé une interview aux médias serbes accréditant des discussions avec les dirigeants locaux pour un projet relativement intéressant qualifier le pays pour le Mondial-2022 dans un groupe à sa portée et composé du Portugal, de l’Irlande, de l’Azerbaïdjan et… du Luxembourg.

Il avait raté de peu France – Luxembourg 2010

Lui qui avait raté le premier France – Luxembourg depuis 25 ans (en octobre 2010, à Metz), survenu quelques mois après son limogeage consécutif à son échec en Afrique du Sud, avait pourtant pris soin de théoriser ce que revêt une rencontre face au Grand-Duché pour une grande nation de football. C’était dans une interview exclusive qu’il nous avait accordée en 2017 : «On se dit qu’on n’a rien à gagner et même tout à perdre. On se dit qu’en face, ils seront survoltés parce qu’ils jouent une équipe largement supérieure et que l’effet de sublimation va fonctionner à plein. C’est comme un 32e de finale de Coupe de France : c’est tout sauf agréable.»

Domenech, qui n’a plus entraîné depuis plus de dix ans, hormis quelques piges sur le banc de la sélection de… Bretagne entre 2016 et 2019, va peut-être devoir, le 4 septembre prochain, à Belgrade, devoir faire le constat qu’en trois ans, Luc Holtz et ses gars n’ont plus le standing d’une équipe qui joue à l’émotionnel. Suffirait qu’il trouve un accord dans les jours ou semaines à venir.

Julien Mollereau (et AFP)

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