Kevin Geniets s’entraîne dans le sud de la France en cette fin d’année. Il se trouvera courant janvier en stage d’altitude en Sierra Nevada.
Le champion national de 23 ans se trouve actuellement dans le sud de la France où son équipe, Groupama-FDJ, organise des entretiens d’avant-saison pendant la semaine. D’ici quelques semaines, il va pour la première fois de sa jeune carrière suivre un stage de trois semaines en altitude, histoire d’aborder les premières classiques dans de parfaites conditions.
Avez-vous repris l’entraînement ?
Oui, je suis en stage personnel du côté de Fréjus avec trois autres coureurs, Thomas Ludwigson, Stefan Kung et Fabian Lienhard. On a loué une petite maison et on s’entraîne. C’est pas mal. On a des réunions prévues ici cette semaine avec l’équipe, des réunions où nos dirigeants vont détailler les programmes de chacun, mais tout le monde est libre de s’organiser comme il l’entend. Le but est d’éviter de se regrouper. Cela fait plaisir car à Chambéry, j’avais un peu froid ces derniers jours.
Comment seront organisés vos stages de préparation en janvier ?
Je vais partir trois semaines en stage d’altitude en Sierra Nevada, où je vais faire un gros travail fin janvier, début février. Je m’alignerai dans une course par étapes de préparation à la mi-février, sans doute le Tour d’Algarve, mais ce n’est pas encore décidé complètement. Ensuite, fin février, il sera question des classiques belges. Du coup, cette année, en décembre, c’est un peu plus tranquille que d’habitude. Je roule, mais j’évite de trop en faire.
Vous allez reprendre la même trame que cette saison ?
L’an passé, c’était une saison découverte avec la reprise des courses en France et l’enchaînement Grand Prix de la Marseillaise et Étoile de Bessèges. Cette année, on va travailler plus spécifiquement avec ce stage d’altitude. Je vais y retrouver notre leader, Stefan (Kung), et tout le groupe des classiques. C’est exactement ce qui me plaît et c’est la prochaine étape de ma carrière.
Les classiques étant déplacées à l’automne, vous avez néanmoins observé une longue coupure ?
J’ai fait une grande coupure de cinq semaines. Depuis que je suis dans mon équipe de Groupama-FDJ, je fais ça alors qu’avant, je ne m’arrêtais que trois semaines. Cela me convient parfaitement, cela me permet de lâcher prise. J’ai repris physiquement avec des marches, de la course à pied et de la musculation, je suis dans un nouveau cycle.
Cette coupure vous a permis de repenser à votre saison écoulée ?
Oui, c’est le moment idéal pour ça. Tu repasses le film de la saison écoulée et tu te fixes de nouveaux buts pour la saison à venir.
C’était important pour moi de lever à nouveau les bras
Et qu’avez-vous retenu de la saison 2020 ?
Je suis plutôt satisfait car j’ai pu remarquer que j’avais encore progressé avec le titre de champion national qui est super. J’ai quand même regretté d’être tombé malade pendant les classiques reportées en toute fin de saison. Mais je suis vraiment satisfait de ma saison.
En début de saison, vous n’aviez jamais pensé pouvoir remporter ce titre ?
Non, vraiment pas, j’étais bien sûr au départ pour la remporter mais de là à le faire, il y avait un chemin.
On peut penser que ça va compter pour la suite de votre carrière…
Je le pense aussi, c’était important pour moi de lever à nouveau les bras. Le titre m’a redonné le goût de la victoire et ce sera mon but l’année prochaine sur les plus petites courses.
C’est quelque chose dont vous avez reparlé avec vos coéquipiers ?
Oui et notamment avec Arnaud (Démare), qui est devenu champion de France le même jour que moi et avec lequel j’ai roulé ici à Fréjus ce lundi. Avant le championnat, lorsque nous étions sur les routes du Tour de Wallonie (remporté par le sprinteur français avec l’aide, notamment, de Kevin Geniets), il avait su trouver les mots pour me convaincre que je pouvais l’emporter.
L’épidémie ne sera pas encore enrayée lorsque la saison 2021 va reprendre. C’est quelque chose d’angoissant ?
Non, la chose positive pour nous c’est que la fin de saison s’est tenue quasiment normalement. Le cyclisme a montré qu’on pouvait continuer notre sport sans se contaminer plus que de raison. Je pense que nos protocoles mis en place ont montré qu’on pouvait traverser la crise. Les contraintes sont importantes mais on sait que cela vaut la peine. J’ai bon espoir là-dessus.
Entretien avec Denis Bastien