La maire (PS) de Paris, Anne Hidalgo, a raillé mardi une décision « absurde » après que la Ville de Paris s’est vu infliger une amende de 90 000 euros pour « avoir nommé trop de femmes aux postes de directions ».
« Je vais me réjouir aujourd’hui que nous ayons été condamnés à une amende », a déclaré la maire en conseil de Paris.
L’élue socialiste a confié avoir ressenti de la « joie », en apprenant « la semaine dernière que la Ville de Paris devait payer une amende de 90 000 euros sur décision du ministère de la Fonction publique (…) pour avoir nommé trop de femmes aux postes de directions ».
Au total, « 69% des nominations, 11 femmes et seulement 5 hommes », a-t-elle indiqué, moquant une « direction de la Ville (qui) serait devenue, tout à coup, beaucoup trop féministe ». « Ce qui est très beau avec la bureaucratie c’est qu’elle ne connaît absolument pas le discernement et donc, elle ose tout », a moqué Anne Hidalgo, annonçant qu’elle ira elle-même porter ce chèque « avec (ses) adjointes, (ses) directrices et l’ensemble des femmes du secrétariat général ». « Je proposerai à toutes les présidentes de groupes, majorité comme opposition, si elles le souhaitent » de s’y joindre, a-t-elle ajouté.
« Cette amende est évidemment absurde, injuste, irresponsable, dangereuse », a-t-elle poursuivi, estimant que « oui, nous devons promouvoir des femmes avec détermination et vigueur car le retard partout en France est encore très grand ». « Oui, pour promouvoir et arriver un jour à la parité, il faut accélérer le tempo et faire en sorte que dans les nominations il y ait plus de femmes que d’hommes », a estimé l’édile.
LQ/AFP
Il faudra sans doute encore beaucoup de temps pour que des personnes comme Anne HIDALGO comprennent que quand on nomme quelqu’un à un poste de direction on doit d’abord tenir compte de son niveau de compétence et non pas de son sexe. Or quand on part avec l’idée qu’un poste doit forcément revenir à une femme, non seulement on enlève toutes chances aux candidats hommes, ce qui est une injustice aussi grande que celle qui privait jadis les femmes de l’accès à certaines fonctions, mais on augmente considérablement le risque que la candidate choisie n’ait pas toutes les compétences requises. Car, contrairement à ce que voudrait nous faire croire Anne HIDALGO, nous ne sommes pas dans un monde où il y a une abondance de personnes compétentes et il faut donc choisir celle ou celui qui est la (le) plus apte à remplir les fonctions, sans tenir compte de son sexe et non pas, comme le fait la maire de Paris et de nombreuses autres personnes, décider qu’un poste de direction doit forcément être attribué à une femme.