Les États-Unis, la Russie, le Royaume-Uni, la France, la Chine, l’Inde, le Pakistan, Israël et la Corée du Nord : ce sont actuellement les neuf puissances mondiales qui détiennent l’arme nucléaire. Lors de la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis ont lancé des bombes nucléaires sur des villes japonaises, une sur Hiroshima, l’autre sur Nagasaki : plus de 300 000 morts. Depuis cette horreur d’août 1945, plus aucun pays n’a utilisé en opération une arme nucléaire. Aujourd’hui, les armes nucléaires jouent officiellement un rôle dissuasif. Mais depuis Hiroshima et Nagasaki, les armes nucléaires ont été développées. Certaines bombes atomiques sont jusqu’à 300 fois plus puissantes que celle qui s’était abattue sur Nagasaki. Il y a aussi des armes nucléaires à faible rendement (un tiers de la puissance de la bombe d’Hiroshima). Le président américain, Donald Trump, n’hésitait pas à menacer d’utiliser ces dernières – de manière limitée – en cas de cyberattaques contre son pays.
Les armes nucléaires sont toujours bien présentes et certains pays ne cachent pas leur envie de faire partie du club des détenteurs de la bombe atomique. Oui, il y a eu des traités internationaux contre la non-prolifération des armes nucléaires, mais les neuf pays détenteurs de l’arme nucléaire n’ont jamais été à la hauteur des exigences de ces traités.
Ces armes nucléaires sont absurdes dans le sens où elles coûtent cher et peuvent détruire l’humanité tout entière. Le 22 janvier, un traité de l’ONU sur l’interdiction des armes nucléaires, ratifié par cinquante États, va entrer en vigueur. C’est un motif d’espoir, un moyen juridique de discuter avec les responsables politiques. Pour notre interlocuteur, Raymond Becker, militant au sein de la Friddens- a Solidaritéitsplattform Lëtzebuerg (FSPL), une plateforme créée en 2018 pour promouvoir la paix et la solidarité, ce traité est «une étape historique». «Avec cette nouvelle norme internationale, il y aura des conséquences sur les futures discussions concernant le désarmement nucléaire, il devient acquis», avance-t-il. Espérons-le. Car, pour l’heure, la menace nucléaire est toujours bien présente.
Guillaume Chassaing