Luc Holtz l’assure : ses Roud Léiwen ne stressent pas avant ce grand rendez-vous décisif.
Pendant longtemps, la préparation mentale que vous avez imposée à ce groupe pour lui faire passer un cap a été l’un des sujets préférés en conférences de presse. Aujourd’hui, à l’aube de deux matches cruciaux (à Chypre ce samedi, face à l’Azerbaïdjan mardi prochain), est-ce encore un sujet d’inquiétude pour vous ?
Luc Holtz : Quand on voit des gamins comme Leo (Barreiro), Dirk (Carlson), Laurent (Jans) ou Kiki (Martins), tous ont désormais beaucoup d’expérience et c’est bien évidemment quelque chose qui joue en notre faveur pour gérer le stress, les temps forts, les temps faibles… Il y a trois ans, on n’avait pas cette expérience. Le groupe est tellement soudé, si fort et sûr de lui… Je ne me fais aucun souci : ils ont des ambitions et un objectif devant eux. On va tout faire pour prendre les trois points.
Pas de stress alors ?
Le moment où nous avons été le plus stressés ces derniers temps, c’est quand nous avons affronté l’Azerbaïdjan (NDLR : à Bakou, le 5 septembre, victoire 1-2), alors que nous ne nous étions plus vus depuis dix mois, qu’on ne savait pas où nous en étions individuellement et collectivement. Mais le fait est qu’on a très bien maîtrisé nos quatre rencontres dans cette Nations League. Mardi soir, les comptes seront faits. S’ils sont bons, tant mieux, sinon, on recommencera et on poursuivra notre chemin durant la prochaine campagne.
Non, ce n’est pas ma semaine la plus importante
Est-ce la semaine la plus importante de votre carrière de sélectionneur ?
(Il rit) Non ! Cela fait un moment que je suis là quand même. Ce sont toujours les débuts qui sont les plus importants. Quand il y a des attentes, que tout le monde espère des miracles. Bon, aujourd’hui, nous sommes en bonne position, on a plutôt bien joué tout au long de cette campagne, au point qu’on mériterait 12 points. Mais il y a eu des faits de jeu qu’il nous faut accepter. Donc je vais encore nous souhaiter un arbitrage neutre.
Justement, l’arbitre de ce match sera le Finlandais M. Gestranius, l’homme qui avait sifflé la faute très litigieuse qui avait conduit au csc de Gerson Rodrigues contre l’Ukraine (1-2) dans les arrêts de jeu en mars 2019…
(Il sourit) L’arbitre peut aussi être décisif mais je me concentre sur mon équipe et les qualités de l’adversaire.
Quelle défense allez-vous aligner à Nicosie ? Celle qui a rendu une copie excellente avec Carlson dans l’axe et Pinto à gauche à Podgorica ou une version plus classique avec Selimovic dans l’axe et auteur de très belles performances depuis le début de campagne ?
Sur l’ensemble des matches de la campagne, nos performances défensives ont été très solides. C’est la mentalité, l’intelligence que nous avons affichées, plus que la configuration, qui compteront. Mais oui, à Podgorica, j’ai noté que Dirk avait été bon en défense centrale. J’ai aussi vu au match précédent que Mica avait été très bon au poste de milieu gauche, avec des appels de très haut niveau. Mais il va falloir que je trouve un équilibre.